“Tu as raison. Depuis 2017, je veille à ce que le budget sport augmente chaque année», a souligné le chef de l’Etat en réaction au texte cosigné par quelque 400 sportifs. “Nous devons tenir nos engagements et donner les moyens à nos athlètes et pour que l’héritage des Jeux profite à tous.», a-t-il insisté, alors que le gouvernement envisage de réduire le budget d’au moins une centaine de millions d’euros.
Lappartient interpelle Bayrou
Le président du Comité olympique français (CNOSF) David Lappartient s’est offusqué auprès de François Bayrou de la coupe de près de 30% du budget du ministère des Sports, la jugeant «incompréhensible», dans une lettre adressée au Premier ministre, dont l’AFP a obtenu copie mercredi. Après une première réduction de plus d’une centaine de millions d’euros, hors crédits exceptionnels pour les JO de Paris, le gouvernement a proposé le 16 janvier une nouvelle réduction de 34 millions d’euros, ce que le Sénat a finalement rejeté.
“Avec cette nouvelle proposition de rabotage, la baisse des crédits +Sport+ atteindrait 33%. C’est incompréhensible», écrit David Lappartient dans cette lettre datée du 20 janvier. Le président du CNOSF évoque « un coup dur pour un budget qui peine déjà à atteindre 1 milliard d’euros et représente déjà à peine 0,2% du budget de l’Etat ».
David Lappartient, président de l’UCI et du CNOSF, en marge du Giro 2024
Crédit : Getty Images
-Deux chroniques publiées mercredi dans la presse, dont une dans L’équipe signé par 425 sportifs et l’autre dans Le Parisien signé par plus de 5 000 personnalités, dont des présidents de fédérations ou d’anciens champions, appelant à la préservation des moyens alloués au sport. Des champions comme Teddy Riner et Léon Marchand, dont la voix dépasse largement le sport, ont exprimé leur indignation le 16 janvier.
“Alors que la France manque de clubs, d’équipements sportifs et d’éducateurs (…) le Mouvement sportif s’offusque de l’incompréhensible trajectoire budgétaire proposée par le gouvernement.», poursuit David Lappartient. Le président du CNOSF, également candidat à la présidence du Comité international olympique (CIO), «exige que le sport ait la place qui lui revient dans l’élaboration du budget de la nation», et demande au gouvernement de «revenir à sa position» concernant la réduction de 34 millions d’euros.
Avant l’intervention du président de la République, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a estimé mercredi que ce rabotage était «légitime“afin de revenir à”un niveau d’eau raisonnablement bas», expliquant que les budgets du sport avaient été augmentés en raison des JO de Paris.
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