Le tribunal administratif a rejeté mardi une demande de la communauté emmenée par les écologistes, qui souhaite avancer sur ce projet de centre pour 70 jeunes migrants. Sébastien Michel, le maire LR de cette commune cossue de l’ouest lyonnais, y est opposé.
La justice n’exigera pas, pour l’instant, que la commune d’Écully délivre les autorisations de travail demandées par la métropole de Lyon pour l’ouverture d’un centre pour jeunes migrants. Le tribunal administratif a rejeté mardi une demande de la métropole, emmenée par des écologistes, d’avancer sur ce projet, à laquelle s’oppose Sébastien Michel, le maire LR de cette commune cossue de l’ouest lyonnais. Dans son ordonnance, le juge administratif considère que la mairie « n’a, à ce stade, commis aucune illégalité manifeste ».
Il ajoute que l’association Forum Réfugiés, qui doit gérer le futur centre, a déposé une demande de travaux auprès de la mairie mais n’a pas formellement déposé de demande d’ouverture du bâtiment, citant une “confusion” entre les deux demandes. Prise “acte” de la décision, la Métropole a estimé mardi soir qu’à « Au vu des conclusions du tribunal, rien n’empêche l’ouverture de ce centre dans les plus brefs délais et la signature par le maire d’Écully de l’arrêté d’autorisation d’ouverture ». « Le président de la Métropole renouvelle sa demande en ce sens avec un souci constant de responsabilité et de dignité »a-t-elle ajouté.
70 places pour mineurs non accompagnés
Dans le cadre de sa mission d’accueil des jeunes mineurs non accompagnés (UMA) présents sur son territoire, la Métropole a décidé en 2024 de rénover les locaux lui appartenant à Écully, qui ont déjà accueilli des réfugiés ukrainiens, pour les transformer en centre d’accueil de 70 jeunes migrants. . Mais le maire LR Sébastien Michel dénonce “manque de concertation” du Grand Lyon et refuse de donner les autorisations nécessaires. Pour sortir de cette impasse, la Métropole a assigné lundi en référé la mairie afin que la justice lui ordonne d’autoriser l’ouverture du centre, mais aussi la préfecture du Rhône, estimant qu’elle aurait pu remplacer le maire. délivrer des autorisations.
-L’avocat de la communauté, Gilles Le Châtelier, a estimé lundi que le maire “jouer la montre, depuis huit mois il ne se passe rien, cela empêche la Métropole d’exercer sa compétence en matière d’hébergement d’urgence”. Réagissant à la décision, Sébastien Michel a jugé qu’il n’était pas « pas normal qu’un président de la Métropole s’en prenne à un maire en justice pour lui imposer ses vues »dénonçant « le mépris, le cynisme, la brutalité de la méthode utilisée » par le président du Grand Lyon, Bruno Bernard.
Selon la Métropole, le nombre de mineurs migrants non accompagnés est passé de 1 200 à 3 000 ces trois dernières années dans la ville. Les trois centres d’hébergement d’accueil sont actuellement saturés, ce qui engendre un surcoût de six millions d’euros en location de chambres d’hôtel.
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