Sur France Culture, un podcast pour plonger dans le cinéma underground marseillais

Le cinéma marseillais s’est développé à contre-courant : loin des grandes industries et du carriérisme parisien. En privilégiant l’autoproduction, les réalisateurs, confirmés ou en herbe, créent des films à petit budget, souvent tournés en peu de temps et dans la rue, pour raconter les histoires des quartiers invisibles de Marseille.

Inspiré par John Cassavetes, cet esprit « guérilla » donne naissance à une nouvelle vague d’œuvres autoproduites, portées par une effervescence artistique qui touche tous les domaines. Même si la ville ne dispose pas encore d’infrastructures et de moyens importants pour rendre le cinéma accessible à tous, une jeune génération issue de divers horizons s’unit pour réinventer le cinéma marseillais.

Un ferment culturel

Une aventure explorée dans cette série de la collection LSD de France Culture, à la rencontre de nombreux artistes qui partagent leurs parcours et leurs anecdotes sur les difficultés des premiers tournages, faisant écho à l’expérience de professionnels aguerris à leurs débuts, dont Robert Guédiguian et Jean-Bernard Marlin. , à qui le premier épisode est dédié. Dans le deuxième, cinq personnalités de cet underground marseillais évoquent leurs conditions de travail et leur passion pour le grand écran tandis que le troisième s’intéresse à l’influence des musiques urbaines. Le tout se termine par une plongée dans les écoles et associations qui participent à cet écosystème.

Tout au long de son travail, le journaliste Gaël Gillon promène son micro entre un atelier d’écriture de scénario dans les quartiers nord, un ciné-club près de La Canebière installé incognito pendant le Covid et même des formations utilisant la méthode du studio d’acteur. Au rythme des extraits et de la musique hip-hop, son regard dense révèle cette bande organisée marseillaise, adeptes du système D, seule solution pour répondre à l’urgence de créer qui anime chacun.