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the CPME page turns for François Asselin

François Asselin a passé dix ans à la tête de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), l’une des principales organisations syndicales patronales. Alors que son expérience touche à sa fin et que son successeur sera connu ce mardi 21 janvier 2025, le chef d’entreprise Thouarsais revient sur les moments forts de ses deux mandats.

C’est, pour vous, la fin d’une aventure que l’on imagine riche…

François Asselin: « J’ai eu l’immense honneur de représenter des chefs d’entreprise de tout le pays. J’ai pu mesurer, dans notre démocratie française, à quel point les corps intermédiaires comptent. Je pense avoir défendu au mieux les entreprises et les entrepreneurs, avec mes qualités et mes limites. Il est maintenant temps pour moi de passer le relais. »

Vous avez limité la présidence à deux mandats consécutifs. Vous ne regrettez pas votre choix ?

” Au contraire. C’est peut-être l’une des meilleures décisions que j’ai prises au CPME. Dix ans, c’est déjà une bonne tranche de vie. Je pense que c’est une décision saine, car c’est extrêmement gratifiant et exaltant d’assumer ces responsabilités et d’accéder à certains des postes les plus élevés de l’État, mais c’est aussi épuisant. Surtout, cela ne nous appartient pas. Il faut savoir lâcher le pouvoir et le laisser aux autres, qui l’exerceront différemment, tout aussi bien, voire, je l’espère, encore mieux. Je reste entrepreneur, et finalement, c’est mon ADN. »

Quels ont été les moments les plus forts de votre présidence ?

« Je pense spontanément à la crise liée au Covid-19, et à l’annonce du confinement. Bien évidemment, en tant que chef d’entreprise et président de la CPME, nous nous posons des questions sur les conséquences d’une telle décision. On sentait le sol glisser. Et c’est là que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a compris qu’il fallait décaler le paiement des charges pour éviter le chaos. C’est là qu’on se dit qu’on a de la chance de vivre en .

François Asselin pourra désormais se concentrer uniquement sur son entreprise de Thouars, sous le feu des projecteurs pour avoir participé à la restauration de Notre-Dame de Paris.
© (Archives photographiques NR)

La période des Gilets jaunes a aussi été très dure. Je me souviens avoir ressenti l’anxiété du pouvoir. Je me suis retrouvé un matin de décembre 2018 à l’Élysée avec les partenaires sociaux numéro un, le président du Sénat et celui de l’Assemblée nationale. Tout le monde s’est exprimé pour tenter de sortir de cette crise. »

Le gouvernement ne devrait-il pas s’inspirer des discussions que vous avez entre partenaires sociaux pour trouver une issue à la crise actuelle ?

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« C’est vrai que nous avons eu des désaccords, mais le dialogue a toujours été marqué par la courtoisie mutuelle. Je pense que le paritarisme arrive à un tournant de l’histoire. Lorsque les ressources se font rares, il faut trouver des solutions collectivement, même si certaines ne plaisent pas à certains. »

Avez-vous également des regrets durant ces dix années ?

« Malheureusement, je pense que je n’ai pas réussi à concilier le monde réel et le monde parallèle. Certaines décisions politiques prises depuis Paris sont déconnectées du terrain. Les entreprises ont besoin d’un environnement stable pour prospérer. »

Trois candidats sont en lice pour le poste. Allez-vous dire qui vous souhaitez voir élu ?

« Il n’y a pas de dauphin désigné. Il y a trois excellents candidats, je laisse les électeurs décider. Que le meilleur gagne. »

Allez-vous accompagner le futur président dans sa mission ?

« Je pense surtout que je vais disparaître discrètement. Sa tâche sera importante, car si le monde a beaucoup changé au cours des dix dernières années, il risque également d’être bouleversé à l’avenir… »

Trois candidats pour prendre la relève

La course à la succession de François Asselin à la tête de la CPME départagera trois candidats, à l’issue du vote du 21 janvier 2025, lors d’un scrutin indirect où s’exprimeront les représentants des unions et fédérations territoriales.

Ainsi, Alain Gargani (PDG d’Atout Organisation Science), Amir Reza-Tofighi (PDG de Vitalliance) et Gaëtan de Sainte Marie s’opposent.

 
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