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Rencontrez le Samu social en Vendée, une béquille bénéfique pour les plus démunis

Par

Editorial La Roche-sur-Yon

Publié le

20 janvier 2025 à 18h00

Le Soyez socialun système géré par l’association Vista, permettra à la rencontre de personnes précaires, sans abri ou sans emploi. « Au sein de l’Observatoire social, notre objectif est d’aller vers les personnes les plus éloignées des services sociaux », explique Vincent Eudeline, chef du service de veille sanitaire et sociale. ” LE écouter, évaluer leurs besoins, les guider vers les services appropriés », ce sont les principales missions des travailleurs sociaux. D’autant plus en cette période très froide.

Du mardi au dimanche

Chaque soir à La Roche-sur-Yon, de 18h30 à 19h30, le binôme de conseillers réunion entre 40 et 80 personnes. Beaucoup sont des habitués. Les deux professionnels les ont retrouvés sur le parking de la gare routière de Ramon ou place de la Vendée. Sur place, les deux bénévoles distribuer de la nourriture. Soupes, sandwichs, fruits et produits laitiers sont distribués, sans justificatif. Les repas servis sont préparés par le projet d’intégration Vista, Passerelle des Saveurs. Ce soir-là, s’ajoutent des plats chauds préparés volontairement par un collectif de résidents.

Une approche individuelle

Au contact des pauvres, les travailleurs sociaux s’efforcent d’avoir un un suivi le plus individualisé possible.

Nous essayons d’avoir une approche globale. Pour certains, le retour au travail ne sera possible qu’après avoir résolu des problèmes supplémentaires, mais essentiels : santé, alimentation, logement, etc.

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Assistantes sociales du Samu

Certains sont venus ce soir parce qu’ils ont repéré le maraudeurs du Samu Social. D’autres ont été envoyés par les médiateurs de la ville, ou par le CAARUD (Centre d’accueil et d’accompagnement pour la réduction des risques des usagers de drogues). Certains ont bénéficié des services du Centre d’accueil de jour, rue Sadi-Carnot où, de 9h à 13h, les personnes peuvent trouver une réponse à des besoins « primaires », en termes d’hygiène, d’alimentation, de soins.

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300 personnes accueillies

Pour Arnaud et Danielle, la priorité : l’hébergement ©jmp

Durant une année, plus de 300 personnes passent par le point de rendez-vous. Certains étaient prêts à parler de leur situation. Comme Danielle et Arnaud, respectivement 42 et 49 ans, qui sont là tous les soirs. « Notre souhait principal serait d’avoir un logement. Car sans cela, pas facile de trouver du travail. » Ils squattent depuis deux ans un garage abandonné. « Nous avons déposé une demande de logement auprès de Vendée Habitat, nous attendons une réponse. » Le discours est calme, sans animosité ni agressivité. « Le RSA (Revenu de Solidarité Active), l’AAH (Allocation Adulte Handicapé) nous aident à survivre, mais aujourd’hui, cette demande d’Alphonse, 71 ans, a trouvé un hébergement en mobil-home pour cette nuit. Il a travaillé pendant 24 ans comme ébéniste dans un atelier protégé à Bazinières. « J’ai des problèmes de santé, je suis suivi à l’hôpital. Dormir dehors ne guérit pas mes problèmes cardiaques. » Il espère un logement longue durée où il pourra retrouver Félix, son chat, hébergé pour le moment chez un ami.

Dans la rue pendant la nuit

A 56 ans, Philippe a perdu son emploi en même temps que son logement « du jour au lendemain ». Son contrat de travail a pris fin et au même moment le propriétaire de son logement l’a repris à sa place. Il envisage de partir à Paris rejoindre sa compagne et ses enfants, car la vie dans la rue est compliquée, « l’alcool peut parfois poser des problèmes ».

Alouda, 47 ans, vient de Géorgie. Il est arrivé en en 2012. « Ma femme a trouvé un travail de femme de ménage. Mes problèmes de santé, le diabète, m’empêchent actuellement de trouver un emploi stable. » Il se rend régulièrement au point d’accueil pour discuter et échanger. Comme Marie qui est à la retraite. « Je viens ici depuis 2015. Ma petite retraite me fait venir ici pour un repas de temps en temps. » Mais elle ajoute avant tout venir rencontrer des gens pour parler et échanger. « Je ne suis pas encore prêt à aller, par exemple, dans un centre communautaire. Ici, nous sommes tels que nous sommes, sans jugement. » Même si elle dit que parfois la tension est palpable, « mais l’écoute et l’empathie qu’elle ressent » fait que ça revient toujours.

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