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pour les photographes de Portraits du Coeur, l’estime de soi est bien plus qu’un simple cliché

Le camping Civelle, à Capbreton, a connu une agitation tout à fait inattendue pour le mois de janvier, ce dimanche 19 janvier 2025. La FFPMI Landes (Fédération nationale des photographes et métiers de l’image), qui regroupe 46 photographes professionnels du département mais également les départements voisins (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Gers, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Aveyron), y ont organisé un tournage un peu particulier.

Dans une même salle, des studios équipés professionnellement accueillent une trentaine de familles venues se faire photographier. Un peu plus loin, les photos ont été retouchées, imprimées, et les mannequins du jour ont pu repartir avec de précieuses photos.


Après être passé entre les mains de la maquilleuse, vous découvrez un nouveau visage.

Arnaud Bernard / SO

Le président de l’association, Laurent Guitou, basé à Mont-de-Marsan, explique comment s’est déroulée cette journée hors du commun : « Pour la FFPMI Landes, cela a commencé en 2011, et l’édition 2025 a été organisée à l’initiative d’un membre de la association, Carole Embid, photographe à Bayonne. Elle nous propose de mettre en place cette journée de bénévolat à Capbreton, de trouver la salle et de l’organiser. Nous avons contacté le comité local du Secours populaire, qui nous a proposé des familles de bénéficiaires susceptibles d’être intéressées à venir se faire photographier dans des conditions professionnelles. »


Le président de la FFPMI 40, Laurent Guitou, et Carole Embid sélectionnent les photographies avant de les envoyer au tirage.

Arnaud Bernard / SO

Un « patrimoine photographique »

Ainsi, les bénéficiaires se sont succédés toute la journée pour passer entre les mains des photographes. « L’objectif est d’offrir un moment de convivialité aux personnes qui ont d’autres priorités quotidiennes comme se chauffer, se loger ou se restaurer. Et de constituer un patrimoine photographique, ces images qui se transmettent de génération en génération. C’est aussi l’occasion de passer du temps à discuter de photographie entre collègues. Le troisième objectif est aussi de promouvoir la photographie professionnelle », poursuit le président.

« Les gens repartent avec un portrait et une image valorisée d’eux-mêmes »

Pour le secrétaire général du Secours populaire local, Jean-Marc Lesouef, l’opération est vraiment originale et réjouissante : « Nous aidons 130 personnes du comité du Secours populaire de Capbreton. Nous leur avons proposé cette opération, un portrait gratuit, et nous en sommes très contents, car nous avons eu très peu de refus. Les gens repartent avec un portrait et une image valorisée d’eux-mêmes. Nous essayons d’augmenter ce type d’opération. Nous organisons également une journée en été pour « Les Obliés des vacances », avec transport, pique-nique, activités nautiques, etc. Cela leur permet de sortir de leur monde. Les photos sont très personnelles, c’est quelque chose qui perdure dans le temps. »


Les mannequins d’un jour découvrent les photos imprimées sur papier glacé.

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Arnaud Bernard / SO

Beaucoup d’émotion

Il y a parfois beaucoup d’émotion lors de ces clichés, lorsqu’après être passé entre les mains de la maquilleuse, de la coiffeuse ou de l’esthéticienne, une personne découvre son visage sur du papier glacé. « Il arrivait que des gens pleurent, il arrivait qu’on pleure avec eux », explique un photographe.


Les photos sont ensuite retouchées par les photographes eux-mêmes.

Arnaud Bernard / SO

« Je participe à ma deuxième édition en tant que photographe, et c’est vraiment enrichissant personnellement, car on a l’impression de faire quelque chose d’utile », explique ce photographe professionnel dont le studio est situé à Saint-Jean-de-Luz. « Nous ne connaissons pas le parcours de ces personnes, mais il y a parfois des histoires difficiles. Pour nous, l’objectif est que la personne se sente valorisée, qu’elle se sente vraiment belle. » Une mère célibataire et son fils, une famille ukrainienne, un couple, il n’y a pas de forme imposée, certains sont venus seuls.


Les conditions de tournage sont les mêmes que dans un studio professionnel.

Arnaud Bernard / SO

 
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