Cela fait 50 ans en France que l’avortement a été dépénalisé avec la loi Veil. En Nouvelle-Calédonie, il a fallu attendre un quart de siècle. Le 29 septembre 2000, le Congrès de Nouvelle-Calédonie légalise l’avortement. Vingt ans après, quelle est la situation du territoire ?
Depuis 2018, le Interruption médicale volontaire de grossesse (avortement) peut être réalisée au cabinet, que ce soit avec le médecin ou la sage-femme, pendant neuf semaines maximum. Mais juridiquement, aucun texte ne prévoit la délivrance de médicaments.
Les femmes calédoniennes sont obligées de se rendre à l’hôpital pour bénéficier d’un avortement médicamenteux. En 2023, 538 femmes ont eu une interruption volontaire de grossesse dans un hôpital public. L’avortement chirurgical, quant à lui, doit être pratiqué en établissement hospitalier pendant quatorze semaines au maximum.
Le baromètre santé 2022 révèle que 34% des femmes ont eu une interruption volontaire de grossesse, près des 3/4 d’entre elles n’ont eu qu’une seule IVG. Un peu plus d’1/5 ont eu deux avortements et 6% ont eu plus de deux avortements. L’âge moyen pour une telle intervention est de 24 ans et demi.
-En Nouvelle-Calédonie, les femmes ne sont pas toutes égales face à l’avortement. Le député Nicolas Metzdorf a interrogé Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, sur les difficultés d’accès au droit à l’avortement en Nouvelle-Calédonie, notamment sur la côte Est, le 26 mars 2024, alors que l’avortement était entré dans la Constitution depuis trois ans. semaines plus tôt.
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