Par
Cathy Ryô
Publié le
19 janvier 2025 à 14h16
Mesquer, commune balnéaire de la presqu’île guérandaise (Loire-Atlantique), lance la révision de son plan local d’urbanisme qui date de 2012.
Les habitants se sont concertés
Une longue procédure qui prévoit dans un premier temps la validation du Projet d’Aménagement et de Développement Durable, le PADD. Au-delà de la terminologie technocratique de ces deux documents, c’est l’avenir de la commune, dans 10-15 ans, qui est en cause.
D’où la consultation initiée (un questionnaire papier est disponible à l’accueil de la mairie ou sur le site Internet de la commune.) fin décembre 2024 et jusqu’à début mars 2025 pour impliquer la population dans cette démarche. Un groupe d’élus, issus de la majorité et de la minorité, travaillent également sur le sujet.
“L’avenir de la communauté”
Le Plu ne consiste pas seulement à savoir si mon terrain est constructible ou non. Bien entendu, cela permettra des règles de zonage et d’urbanisme. Mais il s’agit avant tout de l’avenir de la commune.
Depuis 2023, Mesquer s’appuie sur les services de l’agglomération Baule/Guérande Cap Atlantique pour mener à bien la démarche.
Logement, transports, environnement…
« En avril 2024, un diagnostic socio-économique et environnemental a été établi pour préparer le PADD qui reste la base du Plu », ajoute Marie Tabarly de Cap Atlantique.
Logement, déplacements, environnement, patrimoine, enfance-jeunesse, tissu associatif, associations, entreprises, culture… tout est passé au moulin (avec la contribution des habitants) pour établir des perspectives et initier des actions.
Où et pour qui construire ?
Quels sites protégeons-nous ? Quelles zones pour construire des logements ? Et pour qui construire ?
Tels sont, pour le maire de Mesquer, les enjeux de cette révision. La commune compte près de 75% de résidences secondaires. Ici, la pression foncière est telle qu’elle étouffe les projets de colonisation. Le prix de l’immobilier n’aide en rien. Compliqué de trouver un logement, que ce soit en propriété ou en location.
-La commune souhaite cependant l’arrivée de nouveaux habitants pour soutenir son école, ses commerces, son tissu associatif, sa vie culturelle.
Attirer les familles
Certes, Mesquer gagne des habitants (elle est passée de 1938 en 2016 à 2156 en 2022) mais elle veut attirer les familles.
« Il y a ce projet de 20 logements en véritable bail solidaire. Nous avons également le site de l’école Sainte-Thérèse qui pourrait accueillir des logements et une salle communautaire. Je me battrai pour que la mairie achète ce terrain au centre de la ville», confie Jean-Pierre Bernard.
Terrain rare
« Mais nous avons une difficulté à construire : le terrain. C’est de plus en plus rare avec des réglementations sur la continuité urbaine, zéro artificialisation des sols. Il y a des terrains en bordure des villages qui pourraient être bâtis. Mais ce n’est pas possible », ajoute le maire.
« Mesquer est une commune équilibrée, à la croissance mesurée mais qui a besoin de terrains constructibles pour y résider à l’année », constate Marie Tabary.
Les marais salants, entre Mesquer, Quimiac et Kercabellec, les sites remarquables qui font la richesse de la commune, comme son littoral, le bôle de Merquel, réduisent également le foncier disponible.
Pas question de grignoter les surfaces agricoles
Quant aux surfaces agricoles, « pas question de les grignoter. Il faut préserver l’agriculture», insiste Jean-Pierre Bernard.
Le calendrier
Le 4 avril 2025, une assemblée publique rendra compte de la consultation et présentera le diagnostic. En juin 2025, les élus du conseil municipal débattront du PADD puis aborderont la question du zonage, entre juillet 2025 et novembre 2026. Après enquête publique, le Plu doit être adopté par le conseil municipal fin 2027, avec en attendant, élections municipales en mars 2026.
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