Par
Frédéric Patard
Publié le
18 janvier 2025 à 6h56
160 m². C’est la très grande taille du plan en relief de la ville de Cherbourgque montre exceptionnellement le musée des plans-reliefs à Grand Palais avec plusieurs autres modèles. Une exposition rarissime puisque le plan-relief de Cherbourg – de loin le plus imposant de tous les plans-relief du musée – est habituellement conservé dans ses réserves. Qu’il suffise de dire qu’en ce mois d’hiver 2012, il y a beaucoup de Cherbourgeois pressés sous les verrières du Grand-Palais pour profiter de l’aubaine.
Le plan de secours en chiffres
– 16,91 mètres de long sur 9,46 mètres de large, soit 160 m². Un autre plan relief de 15,60 m² est dédié à la grande digue.
– l’échelle de représentation est de 1/600
Parce que c’est une occasion unique de découvrir Cherbourg tel qu’il était en 1872date à laquelle le plan de redressement a été modifié pour tenir compte des derniers développements de la ville. On voit aussi un Cherbourg qui n’existe plus aujourd’hui : le marché couvert (remplacé par le centre culturel), le grand rectangle de la place Divette, les Mielles de Tourlaville ou les blocs de construction au sud du Bassin du Commerce (là où se déroulaient les enchères). est aujourd’hui).
On sent un Cherbourg qui n’existe pas encore : le théâtre (construit en 1880), le quartier Bucaille (encore à l’état de champs) ou encore les digues latérales du grand port. Chacun cherche son quartier, sa rue, même sa maison. Car le travail de reconstruction réalisé à l’époque (en bois, papier, soie et métal) est extraordinaire par sa minutie.
-Stratèges et architectes
À qui doit-on cette merveille ? A l’origine, les plans de secours étaient utilisés par les stratèges et les architectes militaires. Au 17èmee siècle, Vauban en fait un grand usage présenter au roi ses projets de fortifications et l’avancement des chantiers dans plusieurs villes de France. Il utilise également des cartes en relief pour affiner ses plans d’attaque en identifiant sur des modèles les points faibles des fortifications ennemies.
Et le plan du relief de Cherbourg ? C’est Napoléon qui a donné l’impulsion. Un mois de mai 1811il est à Cherbourg pour inspecter les travaux du port militaire. Il se rend à la direction des travaux hydrauliques (le bâtiment en face de l’actuel commissariat) où il examine les maquettes en relief. projets portuairesqui lui présente engineer Cachin.
A son retour à Parisl’Empereur ordonne la construction du plan en relief de la ville de Cherbourg qui est commencé dans 1812 (avec des visites de terrain réalisées par des topographes et des ingénieurs) et achevé en 1819tandis que Napoléon est déposé depuis 1815. 1872le plan de secours de Cherbourg est profondément modifié prendre en compte l’évolution de la ville (la gare, l’hôpital militaire, etc.), et notamment l’achèvement du port militaire et de l’arsenal.
Le plan de secours à Cherbourg ?
Aujourd’hui, le projet d’amener à Cherbourg – temporairement – le plan-relief de la ville, est toujours dans les têtes des élus locaux en contact avec le musée des plans-reliefs de Paris. Mais pour l’instant, nous recherchons toujours un lieu à Cherbourg où il pourrait être exposé dans des conditions idéales (hygrométrie, taille). Et le budget d’un tel projet (transport, restauration, protection, etc.) est également conséquent…
En attendant, au musée des plans-reliefs de Paris (aux Invalides), on peut se consoler en observant la maquette du fort Chavagnac, exposée en permanence, ainsi que celle du Mont Saint-Michel. Le musée conserve aujourd’hui une centaine de plans-reliefs, sur quelque 260 ayant été réalisés entre 1668 et 1870.
Pour en savoir plus sur le musée : https://www.museedesplansreliefs.culture.fr/
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