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l’enquête pour tromperie et blessures involontaires classée sans suite – Libération

Coup dur pour une centaine de femmes. Fin décembre, le parquet de Paris a classé sans suite l’enquête pour tromperie aggravée et blessures involontaires sur les conséquences de l’installation de dispositifs médicaux censés traiter la descente d’organes ou l’incontinence urinaire chez la femme, a-t-on appris. Vendredi 17 janvier au soir de source proche du dossier.

Les plaignants ont dénoncé de graves effets secondaires liés à la pose de prothèses de renforcement pelvien ou de bandelettes sous-urétrales. Ils accusent les laboratoires d’avoir sciemment minimisé, voire dissimulé, les risques et notamment les difficultés – voire l’impossibilité – de les éliminer. Parmi les effets indésirables constatés : incontinence, infections, saignements, lésions, douleurs chroniques.

“Il n’y a eu aucune infraction à la réglementation en vigueur, que ce soit de la part des fabricants ou des organismes notifiés chargés de certifier lesdits appareils”, peut-on lire dans la motivation du parquet. Il souligne également que “L’exploitation de la notice a montré que chez la plupart des fabricants, la question des effets secondaires et de la quasi-irréversibilité des dispositifs n’était pas passée sous silence.”

Le ministère public affirme également que « Dans la grande majorité des cas, ces appareils sont bien supportés et la pertinence de leur installation ne doit pas être remise en cause. » Quant aux autorités sanitaires, chargées du contrôle a posteriori des dispositifs médicaux, qui ont réalisé une étude de matériovigilance en 2005, elles ont été « proactif », surtout à partir de 2018.

Appel au parquet général

“On apprend le rejet des 111 plaintes déposées par des femmes dont la vie a été bouleversée par la pose de prothèses vaginales sans qu’aucune information ne leur soit donnée sur les conséquences possibles sur leur santé”, for their part confirmed the plaintiffs’ lawyers, Hélène Patte, Amandine Sbidian, Dorothée Bisaccia and Laure Heinich.

« Certains d’entre eux se sont retrouvés très gravement handicapés » ont-ils souligné, affirmant que “La pose de ces prothèses a fait l’objet de condamnations partout dans le monde pour le scandale sanitaire qu’elles représentent”.

Ils ont l’intention de faire un “faire appel au parquet afin qu’il nomme un juge d’instruction du pôle santé du tribunal judiciaire de Paris”. Les plaignants pourraient également se tourner vers la justice civile, pour obtenir réparation des dommages causés par ces appareils.

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Anne-Laure Castelli, plaignante qui a lancé le collectif « Balance ta bandelette », a déclaré « tomber des nuages ​​» face à ce classement. “Il y avait des raisons de poursuivre l’enquête.”

Interdiction aux États-Unis

Depuis 2020, 111 patientes ont porté plainte à Paris, dénonçant des effets secondaires graves liés à la pose entre 1999 et 2023, par différents chirurgiens, de bandelettes sous-urétrales et de prothèses de renforcement pelvien de différentes marques, installées par voie vaginale ou abdominale. .

Une enquête préliminaire a été ouverte en avril 2021, pour tromperie aggravée et blessures involontaires, au service de santé publique du tribunal judiciaire de Paris, confiée à l’Office de lutte contre les atteintes à la santé publique (Oclaesp).

Aux États-Unis, les prothèses posées par voie vaginale ont été classées « à haut risque » en 2016 et interdites en 2019. Des démarches ont également été menées dans le monde anglo-saxon et plusieurs laboratoires ont payé de lourdes amendes, notamment aux États-Unis, pour régler le problème. poursuites.

En , la pose d’implants pour prolapsus par voie vaginale est suspendue depuis 2019. Ceux posés par voie abdominale et certaines bandelettes sous-urétrales sont toujours autorisées et leur pose est désormais réglementée.

 
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