Par
Jean-Luc Pellerin
Publié le
18 janvier 2025 à 20h46
LE pompiers l’attendent avec beaucoup d’impatience à Pont-d’Ouilly (Calvados). C’est bien sûr le nouvelle caserne construit au même endroit, au coeur de la ville. « Nous l’attendions depuis de nombreuses années », souffle Emmanuel Couillard, responsable du centre, arrivé dans la ville d’Ouillypontaine en 2016.
Plusieurs projets évoqués
« Plusieurs projets ont été discutés et un s’est démarqué. C’est-à-dire rester au cœur de la ville et proche des habitants, disposer d’une caserne simple et fonctionnelle.
Les travaux ont débuté en septembre et devraient s’achever en juillet. « L’idée était de remettre cette caserne aux normes. Il faut savoir que nous avons notre partie administrative dans cette maison d’habitation. Nous y avons fait des travaux, une salle de classe, un bureau et nous allons essayer d’y avoir des chambres. La caserne a pour vocation d’avoir un hangar où nous pouvons stocker nos véhicules, des vestiaires hommes et femmes, une salle de sport.
Une superficie totale de 400 m2. Pour un coût total de 750 000 euros pris en charge par le Sdis.
Un lieu accueillant
Le capitaine Couillard, pompier volontaire depuis 30 ans, souhaite en faire un lieu accueillant. Il y a 27 pompiers volontaires. « C’est un nombre constant. Nous aimerions avoir un effectif de 30 personnes.
Le recrutement des pompiers volontaires a lieu tous les 3 mois. Il existe 4 modules de formation.
Notre objectif est de les retenir. Il faut aussi se sortir de la tête que l’on doit être un grand athlète. C’est l’image que nous avons. Il reste encore des tests à passer.
Quant aux jeunes pompiers, ils sont répartis dans 3 centres d’urgence de Suisse Normande : Pont-d’Ouilly, Clécy et Thury-Harcourt. Il y en a 18.
-Emmanuel Couillard évoque un JSP de Pont-d’Ouilly (où il reste bénévole) entré à 12 ans et qui vient de passer son examen professionnel à 19 ans. Il rejoint la caserne de l’Ifs.
« Pour la JSP, nous allons lancer une politique de recrutement en septembre. Il sera en Suisse Normande mais surtout localisé à Clécy et Pont-d’Ouilly. C’est là que les besoins sont les plus grands. Nous espérons attirer des jeunes de 12 à 14 ans pour une formation qui dure 4 ans», observe le capitaine Emmanuel Couillard qui a deux adjoints, les adjudants-chefs Cédric Lecerf et Geoffrey Marais.
« Le VAR est très récent »
En attendant l’échéance estivale, les véhicules se trouvent aux services techniques de la ville où le meilleur accueil a été réservé aux pompiers.
Au niveau matériel, justement, le centre de secours d’Ouillypontain dispose d’un CCR (camion citerne rural), d’un VSAV (véhicule de secours et d’assistance aux sinistrés), d’un VTU (véhicule tout usage), d’un VAR (véhicule d’assistance respiratoire) ainsi que un VLU (véhicule utilitaire léger).
« Le VAR est très récent pour nous. C’est un véhicule qui permet d’aller plus loin sur des interventions majeures. C’est vraiment un plus pour nous. C’est un véhicule qui sert à regonfler les bouteilles d’air que nous utilisons pour les incendies», poursuit Emmanuel Couillard qui, comme son équipe, suit de près l’avancement des travaux. « Le projet respecte le calendrier prévu », conclut-il.
Une augmentation de 9% des interventions en 2024
Au cours de l’année 2024, les pompiers de Pont-d’Ouilly ont réalisé 233 interventions dont 62 % d’assistance à la personne. Pour les accidents sur la voie publique, cela représente 15 %. Pour les départs d’incendie, le taux est également de 15 %. Le reste (8%) concerne des opérations diverses. Globalement, on note une augmentation des interventions de 9 % par rapport à 2023. Cédric Lecerf, adjudant-chef et adjoint d’Emmanuel Couillard, le chef du centre, nous donne également quelques chiffres sur le temps moyen de mobilisation d’un pompier. “Pour un pompier qui dispose de 4 500 heures de disponibilité au cours d’une année (13 heures par jour), cela représente 44 interventions soit 19 % des départs annuels.”
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