Cela répond à un besoin. Créé en novembre 2024, le groupe Facebook Fémini’up compte déjà plus de 300 membres et continue de croître. Les soirées, quant à elles, attirent plusieurs dizaines de participants autour de la table une fois par mois.
La Royanaise Cécile Molla, 44 ans, a enfoncé le clou en imaginant cet espace de paroles réservé, pour l’instant, aux femmes. « Cela faisait longtemps que je souhaitais créer une sorte de communauté pour aborder différents sujets qui touchent à la condition souvent maltraitée des femmes. C’est aussi lié à mon histoire personnelle», explique-t-elle.
Cependant, ne lui dites pas qu’elle est féministe. Les mouvements MeToo et Balance your porc, très peu pour elle. «Ça m’énerve et ce n’est pas ma démarche», assure celle installée dans la station balnéaire il y a quelques années avec son mari Stéphane, saxophoniste et organisateur d’événements (StefSax Events).
Des parcours atypiques
Tout le monde peut rejoindre le cercle. « Il n’y a pas de limite d’âge et bien entendu tous les profils sont acceptés. Chaque femme a sa propre expérience et peut contribuer aux autres. L’idée est d’échanger et aucun sujet n’est tabou », insiste l’administrateur de la page Facebook qui a très vite décidé d’organiser des rencontres physiques pour renforcer encore davantage le lien entre les membres.
Deux soirées ont déjà eu lieu à Royan au bar d’ambiance Le Floor et à la salle de spectacle La Cigale. Une troisième est prévue ce vendredi 17 janvier au Garage. Ces rencontres font la part belle à la découverte de chacun. « Nous commençons par une histoire de vie. L’un de nous le dit aux autres. L’exercice n’est pas facile, mais nous y travaillons ensemble. On est dans la bienveillance et il n’y a pas de jugement”, assure Cécile Molla. Une intervenante ayant travaillé au ministère de la Défense a par exemple raconté en ouverture de soirée pourquoi et comment elle avait ouvert une épicerie fine à Paris. « Certains ont des parcours et des expériences atypiques qui peuvent être utiles à d’autres. »
Liberté d’expression sans contrainte
Des ateliers conversationnels se déroulent ensuite autour d’un verre et d’un buffet. La convivialité étant un des piliers du groupe. « Si l’un des participants ne veut pas s’exprimer, il n’y a pas de problème. Parler devant des personnes que vous ne connaissez pas peut être stressant. Nous sommes là pour détendre l’ambiance. Le leitmotiv, je le répète, c’est la liberté d’expression, mais sans contrainte. Lors de la dernière soirée, j’ai réparti ces ateliers par tables de six pour que cela soit plus facile », souligne la Royannaise.
En tout cas, ces rencontres ont créé de nouvelles amitiés. « C’est aussi l’objectif. Certains sont plongés dans une véritable solitude. Nous sommes là pour faire connaissance et créer un réseau d’amis. » Cécile Molla souhaite désormais orienter Fémini’up vers des actions caritatives et solidaires. « Si nous pouvons contribuer à résoudre certaines situations dramatiques… » L’idée est lancée et devrait très rapidement déboucher sur des résultats concrets.
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