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Auschwitz, un gouffre au cœur de l’œuvre d’Annette Wieviorka

L’enceinte du centre de mise à mort, derrière le crématorium V, octobre 2020. MICHEL SLOMKA/MYOP

« Sans-abri », d’Annette Wieviorka, éd. Albin Michel, 592 p., 25,90 €, numérique 18 €.

Peut-être que tu ne devrais pas lire les dernières couvertures. Dans tous les cas, sautez celuiItinéranced’Annette Wieviorka, un acte de bravoure d’un éditeur qui croit devoir masquer la vraie nature du livre. Non, l’historienne n’y raconte pas sa vie « suivre le flux des souvenirs ». Ce ne sont pas des Mémoires : il s’agit d’un recueil de près de quarante-cinq articles publiés depuis le début des années 1980, sur tous les sujets qu’elle a abordés – l’histoire et la mémoire de la Shoah, les Juifs disparus dans le monde, les combats pour la justice et contre l’humanité. négationnisme, communisme…

Il est vrai que, regroupés en neuf thèmes, ou plutôt neuf lieux qui les cristallisent, du Mémorial parisien de la Shoah à Auschwitz ou Jérusalem, ces textes sont précédés, en ouverture de chaque chapitre, d’un prélude où Annette Wieviorka se lance aujourd’hui dans un « forme d’introspection professionnelle »comme elle l’écrit dans l’introduction. Mais c’est toute l’Annette Wieviorkas accumulée pendant quarante ans qui occupe l’essentiel du volume. C’est ce qui le rend passionnant de bout en bout, d’autant plus que chacun de ces articles propose un accès simple et concis aux différents savoirs abordés, et que l’éditeur n’aurait pas rendu l’ouvrage moins attractif s’il l’avait promu pour ce qu’il est : un introduction à l’une des œuvres historiques les plus marquantes de notre époque.

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