Par
Chantal Pape
Publié le
15 janvier 2025 à 18h00
En cet après-midi humide et froid de janvier, c’est dans la douce chaleur de la boulangerie et la délicieuse odeur du pain tout juste sorti du four que l’on retrouve membres et sympathisants de la Confédération Paysanne du Finistère
Le 10 janvier, la campagne pour les élections au chambre d’agriculture stopped at the Enez-Raden farm in Saint-Évarzec and welcomed Laurence Marandola, a farmer in Ariège and national spokesperson for the Confédération paysanne, and Véronique Marchesseau, from Morbihan, general secretary.
Une liste dans tous les départements
«La Confédération paysanne n’entend pas faire de la figuration lors de ces élections», précise le porte-parole. « Nous présentons une liste dans chacune des 92 chambres d’agriculture de France métropolitaine et d’outre-mer. Et nous l’avons fait une vraie place pour les femmesen dépassant de loin les obligations réglementaires. Et en parcourant tous les départements depuis le lancement de la campagne, elle a eu l’occasion de voir « des gens dynamiques et beaucoup de jeunes, porteurs d’avenir.
Evoquant la perte de 100 000 exploitations en 10 ans, Laurence Marandola commence par dénoncer « un plan social dramatique », conséquence du « modèle productiviste », et des politiques agricoles « qui mettent en concurrence les pays et les productions ». La Confédération paysanne plaide donc pour une sortie du accords de libre-échange « et un rémunération équitable de notre travail. »
Le syndicat dénonce également « des exploitations agricoles qui s’agrandissent », une dette en croissance et un très fort charge mentale. « Travailler 70 heures par semaine ? Ce n’est pas normal ! Cela signifie simplement qu’il y a du travail pour deux personnes.
Agriculteurs rémunérés
« Notre slogan, Pour des campagnes vivantes, soyons fermestout est dit», explique ensuite le porte-parole de la Confédération paysanne. « Nous voulons des paysans payés, avec les voisinsdans les fermes, pas dans les entreprises. Un choix fait par les associés qui l’ont reçu ce jour-là.
«Mes parents, Annie et Jean-Yves, se sont écartés de la trajectoire de la majorité des exploitations finistériennes», explique Julien Guillou, basé à Saint-Évarzec, et candidat de liste aux élections à la Chambre d’agriculture. Les producteurs de lait, ils misent sur herbe, même si leur terrain n’y était pas adapté, offrant peu de surfaces accessibles depuis les bâtiments. « Depuis, ils ont fait échanges de terrespour gagner une quinzaine d’hectares.
Leurs deux fils se sont ensuite installés, en 2010 et 2014, en lançant une maraîchageavec des ventes à la ferme et sur les marchés, avant que leurs femmes ne les rejoignent, chacune sur un paysan-boulanger, l’autre avec un atelier de transformation du lait à la ferme de fromage. « Nous souhaitions à la fois être plus autonomes sur l’exploitation et créer davantage de liens avec le monde extérieur. »
Installateur
Leur parcours nous permet d’évoquer l’installation, la transmission… « Il faut soutenir les jeuneset notamment ceux qui ne sont pas issus du monde agricole», argumente Julien Tallec, numéro 1 de la liste. « Il faut aussi accompagner les cédants, montrez-leur qu’une installation est possible sur leur ferme.
« Nous devons soutenir projets atypiques », ajoute Madeg Join-Lambert, candidate sur la liste. « Et donner une vraie priorité à l’installation, en accordant 10 ha à un double ouvrier qui en profitera pour devenir agriculteur à temps plein plutôt qu’à un agriculteur qui en possède déjà 100 ».
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