Déjà stricts avec les voitures électriques chinoises, les Etats-Unis vont encore plus loin avec une nouvelle réglementation interdisant simplement leur commercialisation dans le pays. Cela aura même un impact sur les marques locales.
La guerre entre les États-Unis et la Chine prend une nouvelle tournure. Si des choses bougent dans le monde de la tech avec la fermeture imminente outre-Atlantique du réseau social TikTok, l’industrie automobile n’est pas non plus épargnée par le gouvernement américain.
Elle est même radicale dans ses décisions concernant les voitures électriques en provenance de Chine, plus encore que l’Union européenne et ses droits de douane supplémentaires. Souhaitant à tout prix protéger leur industrie, et sous couvert de cybersécurité, les Etats-Unis ont franchi mardi 14 janvier un cap en interdire la vente de véhicules chinois ou équipés de technologies chinoises.
La fin des voitures électriques chinoises…
Depuis plus d’un an, la menace plane sur les automobiles chinoises aux Etats-Unis. Déjà fortement imposé à hauteur de 27,5% supplémentaires, les voitures électriques en provenance de Chine seront ainsi purement et simplement interdites du territoire américain. Une nouvelle règle du gouvernement de Joe Biden, qui devra être signée par Donald Trump après son investiture (ce qui ne devrait poser absolument aucun problème).
Si cette réglementation visait initialement les véhicules particuliers, le gouvernement américain « a l’intention de poursuivre l’élaboration de règles pour lutter contre l’implication d’adversaires étrangers dans la chaîne d’approvisionnement des véhicules connecté les véhicules utilitaires ou les véhicules dont le poids brut est supérieur à 4 536 kg (10 000 lb). », peut-on lire dans le communiqué officiel. Aucune date n’a encore été donnée.
Deux dates sont à retenir pour cette nouvelle mesure :
- 2027 : interdiction des logiciels chinois (système d’exploitation automobile, aides à la conduite, services de connectivité…)
- 2029 : interdiction des équipements chinois (batteries ou tout autre composant en provenance de Chine)
Par ailleurs, il sera également interdit aux entreprises chinoises de tester leurs voitures autonomes aux États-Unis.
…Et de l’électricité américaine ?
Même les fabricants locaux sont concernés par ces interdictions. Il faut dire que l’industrie automobile mondiale est en contact étroit avec de nombreux partenaires chinois. Des marques comme Ford et General Motors sont également inquiètes, car elles utilisent elles aussi des composants essentiels venus de Chine pour leurs modèles électriques.
Les constructeurs américains sont donc prévenus et doivent désormais redoubler d’efforts pour passer à des technologies « maison », ou du moins autres que chinoises. Un ajustement qui devra être fait rapidement compte tenu de la date fixée et qui aura surtout un certain coût.
La peine devrait être plus sévère pour des marques comme Lotus, Volvo ou Polestar. Bien qu’elle soit respectivement d’origine anglaise et suédoise, la société mère est le géant chinois Geely. Malgré un site de production en Caroline du Sud pour Volvo/Polestar, ces trois marques ne pouvaient en principe pas être commercialisées aux États-Unis.
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