Après l’avoir reportée à décembre, les Républicains vont prochainement organiser la désignation de leur tête de liste pour les élections métropolitaines. Un scrutin auquel devraient s’affronter les maires de Saint-Priest et d’Écully.
Après avoir reporté la désignation de sa tête de liste pour les prochaines élections métropolitaines, prévues en décembre dernier, la droite nommera officiellement le successeur de François-Noël Buffet le 2 février. Une élection qui devrait voir Gilles Gascon, maire de Saint-Priest , et Sébastien Michel, maire d’Écully, s’affrontent, sauf candidature de dernière minute.
Le premier a avancé un premier pion le 8 janvier en prenant la tête du groupe LR et apparentés dans le Grand Lyon, succédant à Philippe Cochet, contraint de se retirer après sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité. Ainsi, tout le monde a scruté le résultat du vote, qui l’a vu s’imposer face au maire de Meyzieu, Christophe Quiniou. « On peut avoir deux interprétations de cette élection interne. La première est que Gilles légitime sa candidature en prenant la tête de ce groupe. La seconde, c’est qu’en l’emportant par 17 voix contre 14 contre Christophe, qui a souvent des positions iconoclastes dans ce groupe, ce n’est pas vraiment un plébiscite.»confie un observateur de la droite locale.
La droite veut rester unie malgré les élections
Gilles Gascon a préféré mettre en avant son envie de poser “une première pierre” au Bâtiment de la Constitution “un projet pour la droite métropolitaine”. « L’essentiel est que ce vote se déroule dans une ambiance détendue et sereine pour avancer sereinement avec un groupe soudé »a salué le maire de Saint-Priest.
Si l’ambiance n’est pas à la division – contrairement à l’histoire récente de la droite lyonnaise – la mise en œuvre de ce vote local ne s’est pas faite sans vagues. « Les couteaux ne sont pas dégainés. Mais nous avons dû accepter de nombreuses demandes sur la composition du collège électoral, notamment de la part de Gilles Gascon.indique le soutien de Sébastien Michel. Ce collège électoral sera composé d’une cinquantaine d’élus dont des maires LR et apparentés, des élus en poste dans la région et la métropole mais aussi des parlementaires. « Nous avions le devoir moral envers nos électeurs et sympathisants de travailler pour nous mettre au travail le plus rapidement possible derrière celui qui sera désigné »balaie Jérémie Bréaud, maire de Bron et président de la fédération LR du Rhône. Ces derniers devront arbitrer les élégances. Une position délicate pour l’ancien collaborateur de Gilles Gascon et ami d’enfance de Sébastien Michel. « Tous deux ont des profils intéressants, venus d’univers et de territoires différents. Maintenant, quand nous avons des ambitions, nous ne devons pas avoir peur du vote”poursuit l’élu LR.
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Duel de générations
Le duel qui s’annonce, en plus d’être un duel géographique (Écully, banlieue chic de l’ouest, face à Saint-Priest, commune plus populaire de l’est lyonnais) est aussi celui des générations. Gilles Gascon, bien qu’élu en 2014, est aujourd’hui associé à l’ancienne vague des maires LR du Grand Lyon. De ce droit décrit localement comme “le plus con de France” qui, de divisions internes en parachutages parisiens, a mis en branle la machine perdante dans une ville dont la sociologie lui a longtemps convenu. Sébastien Michel, élu en 2020, tout comme Jérémie Bréaud ou Pierre Oliver à Lyon, fait partie de cette nouvelle droite lyonnaise arrivée lorsque la majorité écologiste a pris le pouvoir dans la métropole.
Trois élus qui se connaissent depuis leur jeunesse militante au sein des Républicains. “Il y a une photo d’eux ensemble au Groupama Stadium datant de 2015, ils sont amis avant tout”se souvient un exécutif local. Et d’ajouter : « C’est une génération qui pense que tout peut arriver tout de suite. Mais il faut aussi planifier sur le long terme. Collomb a été élu pour la première fois en 1977. Il est devenu maire de Lyon en 2001. Dans l’entourage de Sébastien Michel, on préfère parler “d’une nouvelle équipe qui veut gagner et ne se contente pas de distribuer des compensations”. “On attend juste que ça marche”ils s’impatientent.
L’ombre de Wauquiez ?
Ces jeunes élus se sont également regroupés derrière Laurent Wauquiez, figure tutélaire régionale, dont Sébastien Michel fut le collaborateur. Amitiés et proximité avec le patron de LR un peu tendu du côté des partisans de Gilles Gascon, qui craignent de participer à un vote prédéterminé et dicté par Laurent Wauquiez. « Franchement, c’est un fantasme. D’une part, je crois que vu le contexte national, Laurent n’a pas que ça à faire. En revanche, je n’ai pas l’impression que le collège électoral soit vraiment plus favorable à l’un qu’à l’autre.tempère un maire de la métropole. Il est cependant difficile de croire qu’il restera totalement à l’écart de cette élection. Ce vote demeure cependant le meilleur moyen pour Gilles Gascon de l’emporter. Sans vote local, la commission nationale d’investiture aurait tranché depuis Paris. Commission dont Sébastien Michel est membre.
Des deux côtés, tout le monde attend désormais le résultat du vote pour passer à autre chose. « L’objectif est de nommer quelqu’un pour travailler ensemble sur un projet visant à redonner espoir aux citoyens. Cette personne aura pour mission de construire ce projet mais aussi de poursuivre les négociations avec nos partenaires »explains Jérémie Bréaud. And Pierre Oliver concludes: « Le sujet n’est plus de répéter l’erreur de 2020 avec deux campagnes parallèles et des électeurs totalement perdus. Cette élection lancera véritablement les élections municipales et métropolitaines de 2026 ». La date limite de dépôt des candidatures a été fixée au 27 janvier à 12h
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