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Anaïs Werestchack, jeune médecin remplaçante, revient sur les défis rencontrés dans le Sud Aveyron. Sa lettre ouverte à l’Assemblée nationale fait le tour des réseaux sociaux, non sans émotion.
Selon son témoignage relayé sur les réseaux sociaux Anaïs Werestchack, une jeune médecin généraliste diplômée il y a un an, a entrepris un tour de France des déserts médicaux. Accompagnée de son partenaire kinésithérapeute, elle sillonne les régions en van aménagé pour voir les réalités du terrain.
Leur dernière escale dans le Sud Aveyron a mis en lumière une situation préoccupante, qu’Anaïs a dénoncée dans une lettre ouverte adressée à l’Assemblée nationale.
« Si je vous écris, c’est dans l’espoir de faire entendre ma parole », commence-t-elle son message. Elle décrit des conditions de travail éprouvantes. « Chaque journée s’écoule à un rythme qui ne me laisse ni le temps de déjeuner correctement ni d’aller aux toilettes. » Dans ce territoire de plusieurs centaines de km², où six médecins exerçaient encore il y a quelques années pour plus de 6 000 habitants, Anaïs se retrouve seule, en remplacement d’un médecin âgé.
Le médecin auvergnat, originaire d’Auvergne, parle de consultations urgentes incessantes et d’hôpitaux voisins saturés. « Comment accepter de devoir faire le tri entre ceux qu’on va soigner et les autres ? Son observation va plus loin. « L’accès aux soins partout et pour tous est un gros mensonge. Comment en sommes-nous arrivés là, nous, Français, citoyens de la troisième puissance européenne ?
Relayé dans une vidéo sur les réseaux sociaux, son discours a dépassé les 200 000 vues. En alertant sur cette crise, Anaïs Werestchack espère interpeller les décideurs et inciter à des actions concrètes face à l’ampleur des déserts médicaux.
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