ce qui change désormais pour les demandeurs d’emploi transfrontaliers

Nouveauté pour les demandeurs d’emploi transfrontaliers : un projet de décret renforcera les règles d’indemnisation. Les Français sans profession devront se montrer plus flexibles sur les emplois proposés en France, notamment en matière de salaire.

L’exécutif a annoncé son projet de décret visant à durcir les règles d’indemnisation des chômeurs transfrontaliers, présenté le 11 janvier par le ministère du Travail.

Ceux-ci sont ciblés car ils ont tendance à abandonner certaines offres d’emploi raisonnables (ORE) au profit d’autres, par exemple à l’étranger, qui proposent une rémunération plus élevée. Leur objectif est souvent de bénéficier d’un plus grand pouvoir d’achat en France, tout en travaillant de l’autre côté de la frontière.

Le gouvernement ne nie pas que ces travailleurs frontaliers sont essentiels à la santé économique du pays et ne luttera pas contre la possibilité qui leur est offerte d’exercer leur profession à l’étranger. L’objectif de l’État français est pourtant de proposer des offres d’emploi adaptées en fonction de leur profil. S’ils refusent une ERO, ils verront probablement leurs allocations de chômage réduites.

Lorsqu’ils sont inactifs sur le marché du travail, ces Français ont tendance à se montrer plus patients pour retrouver un emploi, à l’image de l’étude mondiale. Ils consomment effectivement leur droit à 41% contre 37% en moyenne nationale. On estime également que ces personnes sont responsables d’un déficit de 800 millions d’euros de l’assurance chômage.

Jusqu’à présent, l’ORE prenait en compte non seulement les rémunérations versées en France, mais aussi à l’étranger qui concernent ces demandeurs d’emploi transfrontaliers.

Quelques semaines avant cette annonce, le gouvernement avait déjà donné le ton en signant un accord sur l’assurance chômage, qui visait à renforcer son système d’indemnisation des demandeurs d’emploi transfrontaliers.