Le tic-tac de l’horloge est étouffé par le bourdonnement de la cafetière. Les aiguilles rouges indiquent 4h58. Manu, agent des routes, entre dans la salle de repos du centre technique départemental de Pont-du-Fossé et fait un signe de tête à Raphaël, le chef d’équipe. Une tasse de café, noir, sans sucre, et c’est parti. Ou plutôt, c’est reparti. « Nous sommes allés recharger la machine », raconte Manu. Car Emmanuel Brochier et son compagnon Laurent Treffel sont sur la route depuis 4 heures du matin. « J’ai dû les appeler plus tôt ce matin, après une promenade vers deux heures et demie », explique Raphaël Charles. Il pleuvait et il faisait glacial. » Dehors, la pelle rétro couine en déversant une montagne de sel sur l’arrière d’un chasse-neige.
« Hé, là, ça brille ! » soulignent Manu et Laurent en stéréo. Là, c’est quelques kilomètres plus haut, sur la route d’Orcières. Dans la cabine de leur saleuse, une machine bien huilée se met en marche. Laurent, les yeux fixés sur la route mouillée, garde la main…
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