Une séance de médiation entre les conseils scolaires de langue française de l’Ontario et le gouvernement Ford visant à résoudre un procès concernant le financement du transport scolaire s’est soldée par un échec cette semaine, selon les conseils.
Nous avons rencontré le ministère plus tôt cette semaine pour tenter une médiation formelle afin de résoudre le différend. Malheureusement, les parties ne sont pas parvenues à un accord. L’affaire suivra son cours devant le tribunal
a déclaré la présidente de la Commission scolaire catholique Mon Avenir, Geneviève Grenier.
Les deux parties espéraient trouver une solution à ce conflit qui dure depuis près de deux ans et qui a donné lieu l’été dernier à une poursuite de cinq commissions scolaires, dont les deux du Centre-Sud. Les deux parties vont donc probablement être jugées dans cette affaire.
Les commissions scolaires affirment que le financement du transport scolaire est insuffisant et met en péril l’expérience éducative véritablement équivalente des élèves francophones.
Le transport par minifourgonnettes est au cœur de ce litige : ces petits véhicules pouvant transporter jusqu’à sept élèves sont plus populaires dans les conseils scolaires francophones puisqu’ils couvrent des territoires plus vastes.
Or, la formule qui détermine le financement entrée en vigueur en 2023-2024 ne tenait pas compte de ce mode de transport, ont déploré les commissions scolaires de langue française. La formule a été modifiée à temps pour l’année scolaire en cours, mais le financement pour les fourgonnettes reste insuffisant, affirment les conseils scolaires.
De nombreux appels au changement
Des affidavits déposés dans le cadre de cette poursuite et obtenus par - retracent la chronologie d’une série de communications entre les commissions scolaires et la province dans l’espoir que cette dernière change sa formule.
À la fin novembre 2023, sept mois après que le ministère de l’Éducation a annoncé sa formule de financement pour l’année 2023-2024, Benoit Fortin, alors vice-président de la Commission scolaire Viamonde, envoie une mise en demeure au ministre de l’Éducation de l’époque. , Stephen Lecce. Il a exigé des changements dans la formule.
Trois mois plus tard, le sous-ministre adjoint Didem Proulx répond par courriel au nom du ministre Lecce
à M. Fortin et au directeur de l’éducation, Michel Laverdière. Elle a proposé de poursuivre les discussions pour analyser les défis auxquels le Conseil est confronté
et engagé à ajuster chaque année le nouveau cadre de financement
.
Benoit Fortin, actuel président de la Commission scolaire Viamonde, occupait le poste de vice-président lorsqu’il a mis en demeure l’ancien ministre de l’Éducation Stephen Lecce, en novembre 2023.
Photographie : JOEL GALE EYE SHOOT IMAG
Durant la même période, des discussions ont eu lieu entre les membres de la direction de la Commission scolaire catholique Mon Avenir, notamment la présidente, Geneviève Grenier, et la sous-ministre adjointe, Roxanne Hotte. Le 14 novembre 2023, le président a rencontré le sous-ministre adjoint Proulx avec ses collègues.
Quant au gouvernement, qui a procédé à certains changements au cours de l’année 2023-2024, puis modifié la formule pour 2024-2025, il défend ses calculs. Un responsable de la Direction du soutien amélioré aux conseils scolaires du ministère a répondu aux conseils scolaires dans un affidavit assermenté en octobre 2024.
La formule 2023-2024, a affirmé Mehul Mehta, prend en compte les caractéristiques uniques des commissions scolaires de langue française
. Il a également soutenu que le ministère n’impose pas de contraintes aux commissions scolaires et que la province finance donc suffisamment tout type de transport scolaire, qu’il s’agisse d’autobus jaunes ou de fourgonnettes.
Les allégations contenues dans la poursuite n’ont pas été prouvées devant le tribunal. Le gouvernement de l’Ontario n’a pas répondu aux questions de - puisque cette affaire est devant les tribunaux.
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