Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Meaux (Seine-et-Marne) examine ce dimanche le recours de l’influenceur algérien Boualem N. contre son placement en détention administrative. Connu sous le nom d’Ami Boualem, ainsi que celui de « Doualemn », l’Algérien de 59 ans, qui compte 168 000 abonnés sur TikTok, a été arrêté le 5 janvier à Montpellier (Hérault), et placé en centre de détention administrative. (CRA) à Nîmes (Fard).
Dans une vidéo s’adressant à des personnes qui voulaient manifester contre le régime algérien le 1er janvier, il a appelé à « donner une correction sévère à un homme semblant résider en Algérie ».
Le 7 janvier, le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Belargent, a annoncé que cet homme serait jugé le 24 février pour « provocation à commettre un crime ou un délit », sans le placer en détention provisoire ni sous contrôle judiciaire.
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Pour le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, cet « appel à la torture » visant « un opposant au régime actuel en Algérie », a justifié le retrait de son titre de séjour et son expulsion, et il peut être jugé « sans comparaître personnellement ». » Le ministère de l’Intérieur a ajouté qu’il ne pouvait être exclu « que les représailles auxquelles il appelle soient également dirigées contre les Algériens résidant sur le territoire national. (Français) soupçonné de protester contre le régime algérien en place.
Le 9 janvier, muni d’un arrêté d’expulsion, Boualem N. est escorté jusqu’à Paris et embarqué dans un avion à destination de son pays d’origine. Mais l’Algérie l’a refusé, et a même « refusé l’entrée », selon le ministère de l’Intérieur jeudi soir. A peine rentré en France, il est placé au CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).
La veille de cet aller-retour, l’avocat du militant avait annoncé qu’il allait faire appel devant le tribunal administratif de Paris contre son placement en détention sous menace d’expulsion pour ses propos.
Au lendemain de son retour, Me Jean-Baptiste Mousset et sa consœur, Me Émilie Brun, défendaient que leur client, « en règle depuis une quinzaine d’années sur le territoire français », où il « n’avait pas commis la moindre infraction depuis ces quinze années ». », a regretté « les conséquences de (sur) publication » et « pour aller un peu trop loin ». Ils ont souligné que « tout appel au meurtre, toute intention de tuer ou même tout comportement antisémite a été écarté par l’information judiciaire », et qu’il avait le droit d’assister à son procès.
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