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Pas encore remise de Chido, Mayotte bientôt placée en alerte rouge aux cyclones

Moins d’un mois après le passage dévastateur du cyclone Chido sur Mayotte, l’archipel sera à nouveau placé en alerte cyclonique rouge ce samedi 11 janvier à partir de 22 heures locales (20 heures à Paris), a annoncé le préfet de Mayotte, en prévision du passage imminent de Dikeledi, un orage qui s’annonce très pluvieux.

J’ai décidé d’avancer cette alerte rouge à 22h pour permettre à tout le monde de se mettre à l’abri», a déclaré le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville, interrogé sur Mayotte La 1ère. “Ce soir à 22 heures, la population doit être confinée dans une habitation solide, avec un stock d’eau et de nourriture à disposition pour survivre au cyclone.», a précisé la préfecture de Mayotte.

Toute circulation hors des lieux de confinement“, sera “interdit», sauf les secours et les personnes habilitées, à partir de 22h00 et jusqu’à nouvel ordre. Le cyclone Dikeledi a été localisé samedi à 17h58 heure locale, à 510 km à l’est de Mayotte, département d’outre-mer de 320 000 habitants.

Après avoir traversé la pointe nord de Madagascar, le cyclone devrait rentrer dans le canal du Mozambique en seconde partie de nuit après avoir été affaibli par son passage terrestre, a expliqué à l’AFP Floriane Ben Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte. .

Le phénomène devrait se réintensifier très progressivement tout au long de la journée de dimanche, faisant redevenir le système une forte tempête tropicale dimanche soir, puis un cyclone tropical dans la journée de lundi, précise le spécialiste.

Aéroport fermé

Le territoire d’outre-mer avait été placé en vigilance orange en début de matinée. Le trafic des barges (ferries locaux) a été interrompu à 19h00 heure locale. L’aéroport international Marcel-Henry a fermé ses portes à 16h00 jusqu’à nouvel ordre. “Rien n’est laissé au hasard», assurait Manuel Valls à l’AFP en milieu de journée, indiquant que 700 agents de la Sécurité civile étaient sur place. Au total, «plus de 4 000 personnels sont mobilisés, dont 1 500 pour renforcer la sécurité civile, la police, la gendarmerie et l’armée», selon le ministère de l’Intérieur.

Des messages en français, Shimaoré et Kibushi (langues régionales) ont été diffusés à la radio et à la télévision pour alerter la population. “Le relais religieux était utilisé avec les prières du vendredi», ainsi que les réseaux sociaux, notamment Facebook, a également indiqué M. Valls. Le préfet a indiqué que «toutes les mosquées« de l’archipel allaient être ouverts pour servir de lieux d’accueil.

Au total, 79 places sont prêtes à accueillir les personnes ayant besoin d’un hébergement, identifiées Mayotte La 1ère sur son site.

Manuel Valls a également assuré être «très attentif“à l’état des réseaux et des télécommunications.”Il existe un dispositif spécial pour abriter les antennes afin qu’elles puissent être réutilisées rapidement après le passage du cyclone.» dit-il.

«Plus fragile»

Dans la capitale mahoraise, Camelia Petre, 35 ans, a indiqué dans la matinée qu’elle allait accueillir «amis et collègues” ayant “perdu leur maison« pendant le cyclone Chido. C’est aussi “inquiétude pour la population précaire« . “Les habitats de fortune ont été reconstruits, mais de manière encore plus fragile, donc le vent, qui risque (…) de transformer (les matériaux) en projectiles, et la pluie et la boue qui vont s’écouler, sont un vrai danger !», s’inquiète ce professionnel de l’urbanisme.

Dans son dernier bulletin, Météo- prédit en effet «dégradation importante pluvieuse et venteuse« peut générer »crues soudaines, inondations et glissements de terrain« . “Des rafales pouvant atteindre 80 à 90 km/h, voire localement 100-110 km/h, sont probables, notamment sur la partie sud de l’île.“, warns Météo-France.

Toute coulée de boue constitue «des risques importants», a souligné le préfet. “Chido était un cyclone sec, nous avons eu très peu de pluie. Cette tempête tropicale est un événement humide, on va avoir beaucoup de pluie (…) sur des sols déjà fragilisés

Chido a causé des dégâts colossaux dans le département le plus pauvre de France, faisant au moins 39 morts et plus de 5 600 blessés, détruisant de nombreux logements précaires et permanents dans le 101e département français.

Les cyclones se développent généralement dans l’océan Indien de novembre à mars, mais cette année les eaux de surface avoisinent les 30°C dans la zone, fournissant plus d’énergie aux tempêtes, un phénomène de réchauffement climatique également observé cet automne dans l’Atlantique Nord et le Pacifique.

 
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