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« humiliation », « escalade »… la relation entre les deux pays a-t-elle atteint un point de non-retour ?

l’essentiel
La a décidé d’expulser un influenceur algérien, résidant à Montpellier et ayant tenu des propos extrêmement violents. Les autorités algériennes ont cependant refusé cette expulsion, renvoyant l’intéressé vers la France. Paris dénonce une « humiliation ».

Les relations entre l’Algérie et la France tournent-elles à une crise diplomatique ? Le cas de l’influenceur algérien Doualemn – initialement expulsé par Paris, avant d’être renvoyé en France sur décision d’Alger – alimente les tensions entre les deux pays. Le ministère des Affaires étrangères, sous la houlette de son ministre Jean-Noël Barrot, a été le premier à dégainer ce vendredi 10 janvier, affirmant que la France n’aurait “pas d’autre possibilité que de riposter” si “les Algériens continuent cette posture d’escalade”. » Le Quai d’Orsay s’est également dit “stupéfait” que les autorités algériennes aient “refusé de reprendre l’un de leurs ressortissants”, qui a désormais un dossier judiciaire en France.

“L’Algérie cherche à humilier la France”, a scandé le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Une position très vite critiquée par Alger qui, ce samedi 11 janvier, n’a pas attendu sa réponse : « L’Algérie n’est, en aucun cas, engagée dans une logique d’escalade, de surenchère ou d’humiliation », affirme le ministère algérien des Affaires étrangères. Affaires dans un communiqué. Et le document ajoute : « L’extrême droite revancharde et haineuse, ainsi que ses hérauts certifiés au sein du gouvernement français, mènent actuellement une campagne de désinformation, voire de mystification, contre l’Algérie », ajoute-t-il. .

Un « arsenal de réponse diplomatique »

Historiquement tumultueuses, les relations entre l’Algérie et la France, ancienne puissance coloniale, se sont dégradées, entre autres depuis l’arrestation de Boualem Sansal, un écrivain franco-algérien, incarcéré depuis plusieurs semaines à Alger. Les autorités françaises ont lancé ces dernières semaines des poursuites judiciaires contre six influenceurs algériens, tous accusés d’avoir publié des contenus appelant à des actes de violence, la plupart du temps contre des opposants au régime algérien. .

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C’est le cas de « Doualemn », influenceur de 59 ans, interpellé à Montpellier (Hérault), après une vidéo controversée sur le réseau social TikToK, réclamant « qu’une correction sévère soit apportée à un homme paraissant résider en Algérie ». Jeudi 9 janvier dernier, l’intéressé a été placé dans un avion, à destination d’Alger. Sur place, les autorités algériennes ont dénoncé une « expulsion arbitraire » et ont finalement décidé de renvoyer l’influenceur en France, affirmant que le quinquagénaire était « interdit de territoire ». En France, on attend toujours les documents attestant de cette interdiction.

La diplomatie élève donc la voix. « Il y a tout un arsenal de réponses diplomatiques, certaines choses qu’on dit, d’autres qu’on ne dit pas », précise Jean-Noël Barrot. « Nous le ferons au rythme et de la manière que nous jugeons les plus efficaces, en mobilisant tous les leviers à notre disposition. Sur la table, la France pourrait être amenée à réduire par exemple le nombre de visas qu’elle accorde chaque année aux ressortissants algériens, voire à réduire l’aide économique allouée à l’Algérie pour son développement.

 
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