Maire de Shawinigan-Sud de 1989 à 1997, Marcel Vézina a fait les manchettes à plusieurs reprises au cours de ses deux mandats. Celles-ci ont notamment été marquées par la saga de l’élimination de 121 tonnes de PCB qui se trouvaient dans un entrepôt commercial.
S’il n’avait pas vu le dénouement, alors que c’est finalement le gouvernement du Québec qui a réglé l’affaire, il avait été à la tête du comité de vigilance. À titre de préfet de la MRC du Centre-de-la-Mauricie, il a piloté le projet régional de destruction des BPC dans le parc industriel numéro un qui a finalement été rejeté par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
Il a également longtemps milité pour un chemin d’accès à l’autoroute 55, depuis la route 157 jusqu’au viaduc du chemin Bellevue, à Saint-Boniface. Une route qui n’a finalement jamais été construite, mais qui aurait été bien utile cet été lorsqu’un glissement de terrain a provoqué la fermeture de l’autoroute près de Saint-Étienne-des-Grès.
La décision du gouvernement de ne pas construire la route d’accès a été sa plus grande déception. “Je sais que c’est quelque chose qu’il faudra faire tôt ou tard”, a-t-il déclaré à Rédacteur de nouvellesen septembre 1997, lors de son retrait de la vie politique pour raisons de santé.
Parmi les réalisations dont il s’est dit particulièrement fier, il a souligné la modernisation du centre-ville, l’aménagement de la promenade du Capitaine et du parc des Chutes, la Ville de Shawinigan.
Il a également souligné que lors de son premier mandat, Shawinigan-Sud était devenue la première ville du Centre-de-la-Mauricie à adopter la cueillette sélective en porte-à-porte.
On pourrait aussi ajouter le dossier de l’assainissement de l’eau qui a été réalisé lors de son premier mandat avec des investissements d’environ 11,9 millions de dollars.
Marcel Vézina a également été président de l’Autorité intermunicipale des transports publics. À titre de maire de Shawinigan-Sud, il s’est également montré un farouche opposant à tout projet de fusion tant de l’administration municipale que du service policier.
Le maire de Shawinigan de l’époque, Roland Desaulniers, se souvient qu’il n’a pas réussi à faire changer d’avis sur le regroupement. « Nous avons eu des discussions à ce sujet. C’était cordial. Il était prêt à regarder, mais il était loin d’être convaincu », se souvient-il.
« Il préférait garder sa ville plus petite. Il a acheté des services au centre-ville, mais tous les problèmes étaient là. Comme partout au Québec, les villes centrales avaient des problèmes et les banlieues s’en sortaient bien, mais finalement c’était certain que ça allait se regrouper et c’est ce qui s’est passé.
« Nous n’avons jamais eu de conflit. « C’est un gars qui a défendu ses causes », se souvient-il. En tant qu’individus, nous avons joué au bridge ensemble et avons participé à quelques voyages de conférence. Nous avions des dossiers communs, des transports en commun, de la gestion des matières résiduelles et des dossiers régionaux. Nous avions presque toujours les mêmes intérêts.
«C’était un homme bon. Il était calme, du moins en apparence. Je ne sais pas si, à l’intérieur, il était nerveux, mais c’était un bon gars», souligne Roland Desaulniers.
“M. Vézina a réalisé d’importants travaux à une époque où la Ville de Shawinigan-Sud était en pleine expansion résidentielle. Combiné au projet de modernisation du réseau d’égouts, il a façonné le Shawinigan-Sud que nous connaissons aujourd’hui.
— Michel Angers, maire de Shawinigan
« Un grand homme nous quitte, mais son héritage restera ! J’offre mes plus sincères condoléances à la famille», a déclaré le maire Michel Angers dans un communiqué.
« Il avait en tête le bien-être des enfants et des jeunes familles lors du développement de Shawinigan-Sud. Il a notamment ajouté plusieurs parcs pour que les enfants puissent jouer dehors en plus d’inaugurer la promenade Capitaine-Veilleux», a ajouté Josette Allard-Gignac qui a travaillé avec Marcel Vézina alors qu’elle était conseillère auprès du membre du conseil municipal de Shawinigan-Sud.
La Ville de Shawinigan a également mis en berne les drapeaux de l’hôtel de ville vendredi pour saluer la mémoire de Marcel Vézina.
Guy D’Anjou : une vie dans le sport et la santé
Les Cataractes de Shawinigan ont également salué le départ de leur ancien président Guy D’Anjou, personnalité bien connue dans le monde du sport et de la santé.
L’ancien directeur général de l’hôpital Laflèche, devenu depuis centre d’hébergement, a pris sa retraite du domaine de la santé en 2001, mais est resté impliqué dans la région.
Il a participé au démarrage de la Coopérative de solidarité santé Le Rocher, à Grand-Mère, en plus de s’impliquer dans l’organisation des Cataractes, de la Coupe Memorial et des Jeux du Québec.
Guy D’Anjou a agi comme président des Cataractes de 2001 à 2003 avant de s’impliquer jusqu’à tout récemment, notamment comme responsable de la campagne annuelle de financement basée sur la vente de vin.
Il a également présidé le comité des anciens, chargé de réunir les anciens joueurs et membres du conseil d’administration des Cataractes pour diverses activités.
Il a également été président du Club de ski de fond et de raquette Le Rocher, a souligné The Nouvelliste dans un article de la série Tête d’annonce qui lui était consacré en mars 2015.
Dans le domaine de la santé et des services sociaux, Guy D’Anjou a également été président du conseil d’administration d’Info-Aînés, en plus d’être trésorier d’Appui Mauricie qui se consacre à la distribution de fonds aux proches aidants.
« Il était très impliqué et c’était un excellent manager. C’était une personne très humaine, proche du monde. Il faisait confiance aux gens qui l’entouraient. Il a donné des responsabilités. Dans sa communauté, il était très important que le monde soit heureux et fier de ses réalisations. Il les a beaucoup impliqués dans ses réalisations», raconte l’actuel président des Cataractes, Roger Lavergne.
«J’ai aimé son approche. C’était un gars calme et très attentionné. Il arrivait dans un endroit et il souriait toujours, poursuit-il. C’est un privilège d’avoir pu le rencontrer. Il a été très fédérateur et je me suis beaucoup inspiré de lui.
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