Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur et n’a pas adhéré aux cris d’innocence du prévenu… Son conseil, Maître Dounia Hamchouch, a plaidé l’acquittement.
“J.Je n’ai rien à voir avec ce commissariat, je n’ai rien à voir avec cet incendie et avec le trafic de drogue à Pissevin.» a clamé tout au long des débats judiciaires devant le tribunal correctionnel de Nîmes, ce vendredi 10 janvier, le prévenu de 28 ans.
Le prévenu, déjà connu pour d’autres délits, n’a jamais été condamné pour des délits liés à la drogue. Il était en fuite lorsque le commissariat du quartier sensible de Pissevin a incendié dans la nuit du 21 au 22 août.
Tout au long de la garde à vue et lors de la procédure, il a souligné qu’il ne se trouvait pas dans ce quartier au moment de l’incendie qui a détruit le commissariat qui devait être inauguré quelques jours plus tard. Mais aujourd’hui dans le box des accusés il change de version et affirme que c’est lui qui a été photographié par une caméra de vidéosurveillance 40 minutes avant les flammes.
» Nous ne comprenons pas bien votre position, vous avez indiqué jusqu’à présent que vous n’étiez pas présent sur le territoire national au moment des faits »questions President Edouard Le Jan. ” Je ne sais pas ce que je fais ici, je n’ai rien à voir avec ce trafic. » Je me promenais dans le quartier où je vis depuis 28 ans », reprend l’accusé. 40 minutes avant le début du sinistre, le mis en cause se promenait effectivement à proximité des lieux de l’incendie en compagnie du mineur. Ce dernier, âgé de 15 ans, a été condamné dans cette affaire en décembre dernier.
“Tout le monde dans le quartier sait qui a fait ça. C’est le mineur avec Perpignan»affirme le prévenu sans vouloir préciser à quoi correspond ce surnom de Perpignan.
Pour le tribunal correctionnel de Nîmes, le prévenu a été incriminé par le mineur lors de l’audience devant le tribunal pour enfants en décembre dernier.
Un prévenu qui, malgré ses cris d’innocence tout au long de l’audience, écope d’une peine de 8 ans de prison et du maintien en détention. Un homme qui n’a pas écouté sa punition jusqu’au bout et qui est resté entre deux gardiens de prison pendant de nombreuses années en prison. Il a été condamné à 8 ans de prison avec maintien en détention, c’est la peine demandée par le parquet de Nîmes. De plus, il lui est interdit d’entrer dans la capitale gardoise.
L’avocat de la défense, Maître Dounia Hamchouch, qui avait détaillé «les nombreuses incohérences de l’enquête » a immédiatement annoncé qu’elle ferait appel de la décision. “Quel intérêt avait-il à voir ce commissariat brûler », « il n’y a aucune preuve à décharge pour mon client dans cette affaire, on veut faire beaucoup avec rien »… Des propos qui n’ont pas été entendus ce vendredi par les magistrats de première instance. La cour criminelle d’appel de Nîmes devra dire d’ici quelques mois si elle partage l’avis du tribunal correctionnel ou si elle croit à l’innocence clamée haut et fort par ce prévenu…
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