Q – Avez-vous déjà collaboré à un projet de déprédation dans des secteurs spécifiques ? Comment se déroulaient normalement les opérations d’abattage ?
Jasmin Gaudet – Les propriétaires du secteur Saint-François-Xavier-de-Brompton avaient identifié qu’il y avait une surpopulation de cerfs et que cela causait des dommages importants à leur agriculture ou créait d’autres problèmes connexes. Sachant que nous avions un programme de chasse et de pêche dans lequel des étudiants chassent, ils nous ont approchés pour un projet de cinq ans. Nous avions le droit de chasser les femelles pendant la période de chasse prescrite.
Nous avions entre trois et quatre places [où] nous pourrions aller à la chasse. Nous étions en contact permanent avec les propriétaires. Nous les informions toujours de notre présence dans une semaine, que ce soit pour aller soigner, c’est-à-dire préparer le terrain, préparer les endroits où nous mettons la nourriture pour les cerfs, ou pour le moment chasser. Il s’agissait de périodes de chasse entre 6h et 9h du matin. Nous y sommes également allés en fin d’après midi entre 16h et 18h30
Nous soutenons les étudiants, qui sont tous en règle. Ils ont leur permis de chasser et ils ont suivi une formation avec des cours obligatoires demandés par le ministère. Nous avons tout notre matériel. Nous arrivons ultra-préparés. Si nous récoltons, nous nous occupons du gibier. Nous avons des accords avec un boucher.
Valérie Ouellet – En cas de surabondance dans des territoires restreints, [le ministère] agit comme guide dans la recherche de solutions et leur mise en œuvre. Il accompagne les communes et gestionnaires de territoire dans le diagnostic de leur situation, les travaux d’inventaire, ainsi que dans l’analyse d’outils et de pistes d’action basés sur des expériences similaires documentées dans la littérature scientifique. Les municipalités et gestionnaires de territoire demeurent toutefois responsables de la gestion et de la mise en œuvre des solutions possibles proposées par le MELCCFP.
Q – Évidemment, la chasse traditionnelle est très différente de ce type de chasse. Quels sont les défis dont vous devez tenir compte lorsque vous chassez en milieu urbain ?
JG – Il est nécessaire de réaliser une tournée de sensibilisation auprès de tous les propriétaires très proches du milieu où le milieu de chasse serait identifié. Il faut absolument identifier le projet avec un panneau, bien le décrire et préciser qu’il est lié au ministère. Préciser également clairement les endroits où les gens ne peuvent plus se déplacer à partir du moment où la chasse est autorisée.
VO – Dans cette situation, les chasseurs doivent s’assurer de respecter la réglementation provinciale, mais également d’appliquer la réglementation municipale qui peut être en vigueur. Quel que soit le territoire sur lequel s’exerce l’activité de chasse sportive, le chasseur doit au moins respecter la réglementation provinciale. Une municipalité peut ajouter certaines contraintes supplémentaires visant, entre autres, à assurer la sécurité sur son territoire.
Q – Quelles armes sont autorisées ?
JG – Pour nous, club de chasse et pêche, nous ne tirons pas avec des armes à feu ni à poudre noire. C’est uniquement avec des arbalètes. Cela correspond également au concept selon lequel nous sommes avec des adolescents. Nous les initions à la chasse avec ces armes.
Notamment dans le projet en discussion avec la Ville de Sherbrooke, si elle va autoriser le tir avec des armes à feu, je n’en suis pas au courant.
VO – La chasse en zone urbaine ou périurbaine est réglementée par une commune. En ce sens, une municipalité peut avoir un règlement sur l’utilisation des équipements de chasse, mais pas sur les activités de chasse elles-mêmes. [Elle] Il ne peut y avoir de réglementation plus permissive que celle du gouvernement provincial.
L’aménagement et le développement de son territoire, la Ville de Sherbrooke envisage [déjà] certaines règles d’usage des armes à feu, des arcs et des arbalètes.
Q – Quelles précautions sont généralement prises par les chasseurs qui pratiquent leur sport en milieu urbain ?
JG – La chasse à l’arbalète est une chasse très fine et très rapprochée. Nous sommes toujours à une distance d’environ 30 à 45 pieds. Au-delà, il n’y a pas de tir. Nous sommes capables de bien cibler visuellement les choses. Le territoire est très bien défini. Nous n’allons pas tirer avec un cerf hors de son territoire.
Au fur et à mesure que nous effectuons l’appâtage, c’est nous-mêmes qui attirerons le gibier vers des sources de nourriture et celles-ci seront des endroits auxquels les piétons et les coureurs n’auront pas accès. Vous pouvez pénétrer dans la forêt plus dense, plus basse que les sentiers.
Nous sommes les adultes qui autorisent l’élève à tirer. On ne va pas autoriser un tir si on observe visuellement les choses. Nous veillerons à autoriser un tir sur le jeu s’il est bien positionné et qu’il n’y a aucun risque associé autour de lui.
VO – Selon la situation, les recommandations du personnel du Ministère visent à rendre sécuritaire la pratique de la chasse sportive. Par exemple : le véhicule de chasse autorisé tient compte de la taille du territoire, en optant pour des tirs dirigés vers le sol, des déplacements à mains nues et en maintenant une distance de sécurité avec les bâtiments ou espaces fréquentés qui pourraient mettre les citoyens en danger. .
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