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Le « Veganuary », le défi sans aliments d’origine animale qui veut s’implanter en

En , l’initiative est portée en France par l’association de protection des animaux L214.

Un mois pour changer vos habitudes. Passer les 31 jours de janvier sans manger d’aliments d’origine animale, c’est le défi de « Veganuary », une initiative venue du Royaume-Uni qui tente de se faire une place en France.

220 start-ups de l’alimentation végétale, restaurants et géants de la grande distribution participent à une campagne qui rassemblait à peine 30 entreprises lorsqu’elle a débuté il y a quatre ans. Sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, les vidéos de recettes et de conseils se multiplient.

Cette mobilisation fait écho au « Dry January », le mois sans alcool, et est menée en France par l’association de protection des animaux L214 qui s’appuie sur des « chasses au trésor vegan », des dégustations et des promotions dans les supermarchés (Monoprix, Franprix, Carrefour…).

L’objectif est de « sortir l’alimentation végétale d’un segment de niche » et de sensibiliser le grand public, explique Alexandra Coché, responsable de la campagne Veganuary pour L214.

Pris en charge par L214

En anglais, le mot « vegan » est souvent utilisé en référence à un régime dit « vegan », qui exclut les aliments d’origine animale comme la viande, le poisson, les produits laitiers, les œufs et le miel. Le véganisme, au sens français du terme, va au-delà de l’alimentation.

« C’est un mode de vie qui implique de s’éloigner de l’exploitation des animaux non humains. Côté vêtements, par exemple, nous ne portons ni cuir ni laine. Et puis aussi en termes de pratiques, on va notamment questionner l’équitation, les zoos, voire questionner les animaux de compagnie », explique Lucie Wiart, chercheuse à Neoma Business School.

Mais c’est sur l’assiette que les organisateurs du Veganuary se sont principalement concentrés. “Nous avons fait le choix de rester sur l’alimentation car 95% des animaux exploités le sont dans le cadre de la consommation de viande”, explique Alexandra Coché de L214 à l’AFP. « D’autres causes sont également importantes, mais l’impact le plus direct vient du fait de ne pas manger les animaux. »

Au-delà des motivations éthiques, Veganuary peut aussi être l’occasion de « remettre en question son alimentation » pour mieux manger, par exemple en augmentant son « apport en fibres », explique Anne-Laure Laratte, nutritionniste.

D’un « point de vue santé, c’est vraiment intéressant, ne serait-ce que pour développer la créativité », poursuit-elle.

«On a l’impression que ça décolle»

Pour « Veganuary », des entreprises spécialisées dans les alternatives végétales à la viande, comme La Vie, mobilisent leurs ressources pour cibler le plus de consommateurs possible tout en assurant une forte hausse des commandes.

Cette startup française, qui a réalisé 19 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, est présente des deux côtés de la Manche.

« En Angleterre, c’est un événement très important qui est largement rapporté et suivi. Nous doublons nos ventes en janvier. En France, on sent que ça décolle. Nous prévoyons +30% à +40% de chiffre d’affaires par rapport à un mois normal», note son co-fondateur et PDG, Nicolas Schweitzer.

En plus d’augmenter les capacités de production pour répondre à la demande, La Vie a financé une importante campagne de communication pour soutenir le coup de projecteur sur Veganuary.

Une nécessité notamment pour lever les réticences des consommateurs à se lancer dans le véganisme.

 
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