Au Sénégal, l’exécutif a pris la décision de rationaliser le paysage politique, qui compte actuellement 348 partis. L’objectif est de réduire ce nombre tout en améliorant leur fonctionnement, un engagement souvent évoqué lors des débats politiques mais peu concrétisé.
La pression de la société civile et des autorités pousse désormais le gouvernement à agir face à une inflation partisane.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a souligné lors de ses vœux du 31 décembre la nécessité de remédier à ce qu’il qualifie de « fragmentation excessive » du système politique.
Cette question de rationalisation, déjà évoquée par ses prédécesseurs, reste un sujet délicat, souvent évoqué sans aboutissement clair lors des consultations politiques précédant les élections. L’absence de consensus autour des modifications nécessaires à la loi n°81-17, régissant les partis politiques, consterne les observateurs de la scène politique.
Si le président Faye cherche à réussir là où d’anciens chefs d’État comme Abdou Diouf ou Macky Sall ont échoué, il souhaite apporter plus de transparence et de clarté au système.
-De 45 partis légalisés à la fin du régime Diouf à plus de 348 aujourd’hui, la croissance exponentielle des formations politiques pose la question de leur pertinence et de leur efficacité. Pour de nombreux experts, cette prolifération résulte de la non-application de la législation actuelle.
La loi n°81-17 impose des obligations strictes aux partis politiques, comme par exemple la déclaration annuelle de leurs dirigeants et de leurs finances. Cependant, de nombreux partis ne respectent pas ces exigences.
L’exécutif envisage de mener des consultations approfondies sur ce sujet délicat. Ces discussions visent à impliquer différents acteurs politiques, ainsi que des représentants de la société civile.
Africanews
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