Boîtes aux lettres sécurisées, poubelles vidées régulièrement, ascenseurs qui fonctionnent… Le nouveau ministre chargé de la ville a donné trois semaines aux préfets pour réaliser un inventaire des logements sociaux dans les quartiers prioritaires. En cas d’échec, les bailleurs sociaux risquent de se voir supprimer l’exonération de taxe foncière dont ils bénéficient. En Lozère, un seul quartier est prioritaire. Il est situé à Mende.
Fontanilles est un ensemble d’une dizaine d’immeubles construits dans les années 1970, dont la majorité n’excède pas quatre étages. C’est le seul quartier prioritaire de la politique de la ville en Lozère et il a acquis ce statut il y a à peine un an. Certaines mamans se sont rassemblées près de l’école.
Fontanilles c’est bien en soi, mais après quand on a des choses à dire, on n’est pas vraiment entendu, on va le dire. J’ai une porte cassée au bout du couloir, elle n’a pas été remplacée, dit le premier. Il y a beaucoup de détails comme ça, et avec le quartier c’est compliqué.
Son voisin continue :
Après c’est calme, on dira aussi Fonta. C’est bien au vu des prix, mais ça ne bouge pas assez. Quand vous avez un problème dans votre logement et que vous les appelez pour un évier bouché, cela prend du temps. Après, ce n’est pas insalubre non plus. Les poubelles sont vidées régulièrement… ce n’est pas grave, nous sommes toujours bien icinous n’avons pas grand-chose à redire.
Un peu plus loin, je rencontre Daniela, une jeune femme qui vit dans le quartier depuis quatre ans. Je lui demande si tout fonctionne bien, si les boîtes aux lettres sont sécurisées, les ascenseurs fonctionnent…
Cela dépend vraiment des gens, il n’y a pas de problème pour moi. Un seul bâtiment dispose d’un ascenseur, c’est la tour et je pense qu’elle est souvent en panne.
Je me dirige donc vers Tour K, la seule à sept étages et un ascenseur. La porte est fermée avec une clé magnétique. Un résident m’ouvre la porte, il est ukrainien. Il est là depuis deux mois et me dit qu’il n’y a aucun problème grâce à l’interprète du téléphone.
L’ascenseur fonctionne parfaitement. Au dernier étage, Selma me dit qu’elle se sent privilégiée de vivre ici, mais elle ne veut pas parler dans le micro. Aucun de ses voisins non plus, même si les témoignages sont positifs. A première vue, les habitations lozériennes n’ont donc rien à craindre d’une visite du préfet.
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