Le ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé que le projet de loi relatif à la protection du patrimoine vise à préserver tous les types de patrimoine marocain des tentatives d’appropriation étrangère. Cette nouvelle loi répond à un réel besoin de protéger le savoir-faire ancestral des artisans marocains ainsi que l’identité marocaine.
Pour assurer la préservation du patrimoine marocain, qu’il soit matériel ou immatériel, le Maroc semble prendre des mesures juridiques pour protéger ces emblèmes de la culture et de la riche histoire du Royaume du XIIIe siècle.
Ainsi, le Ministre de la Culture a indiqué devant la Chambre des Représentants que l’un des objectifs du projet de loi n°33.22 sera de protéger ces trésors nationaux des tentatives d’appropriation culturelle.
Cela fait écho à une tendance croissante constatée ces dernières années où l’on retrouve les caractéristiques qui différencient le Maroc des autres pays dans les foires internationales d’autres pays, ou présentées devant les médias comme ayant d’autres origines.
Les internautes marocains et les Marocains de l’étranger sont devenus des ambassadeurs de leur culture qu’ils défendent avec beaucoup de passion, ne permettant pas que leur patrimoine soit « volé » par d’autres États.
Cette tendance observée ces dernières années a touché plusieurs aspects du patrimoine marocain, notamment la gastronomie, l’architecture, l’habillement, la bijouterie, l’art, les traditions dont celles liées aux célébrations de mariage, etc.
Lors de la présentation du contenu du projet de loi devant la commission de l’éducation, de la culture et de la communication, le ministre a souligné que ce texte vise, entre autres, à protéger le patrimoine culturel marocain, à le préserver et à le promouvoir. , afin de combler le vide juridique des textes actuels et de respecter les engagements du Maroc envers les conventions internationales, notamment la Convention de 2003 relative à la sauvegarde du patrimoine matériel.
Il a souligné à cet égard que l’éventuelle inscription du caftan marocain au patrimoine immatériel de l’UNESCO sous le nom d’un autre pays constitue un exemple concret de tentatives d’appropriation culturelle qui visent le Maroc, au même titre que le zellige marocain.
Il a rappelé que le message royal stipule qu’avec l’entrée en vigueur de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, la protection et la promotion de ce patrimoine constituent un enjeu majeur dans les relations internationales, nous obligeant à lutter contre les tentatives d’appropriation illégale du patrimoine culturel. et le patrimoine civilisationnel d’autres pays. Le message royal affirme également que, fidèle à son engagement en faveur de la promotion du patrimoine culturel immatériel, le Maroc joue un rôle important dans sa protection en renforçant son cadre juridique et en participant activement à la mise en œuvre de la Convention de 2003 pour la protection du patrimoine culturel immatériel. sauvegarder le patrimoine culturel immatériel.
Le projet de loi ne s’arrête pas là, il englobe plusieurs notions relatives à la préservation du patrimoine marocain. Il s’agit d’introduire une nouvelle définition du patrimoine culturel national et la classification de ses différentes catégories, adaptée aux concepts définis par les conventions internationales ratifiées par le Maroc et aux définitions figurant dans la législation mondiale la plus importante en matière de patrimoine culturel. , en tenant compte des compétences de chaque secteur ministériel.
Le texte s’intéresse également à différents types de patrimoine culturel comme le patrimoine culturel subaquatique, le patrimoine naturel et géologique, le patrimoine culturel historique et architectural, etc. Parallèlement, il souligne la nécessité de numériser ces patrimoines pour en conserver une trace numérique tout en lutter contre le trafic illégal de biens culturels.
Concernant les sanctions, le projet de loi prévoit des peines sévères pour limiter les violations, afin de renforcer la protection juridique du patrimoine culturel. Elle définit les procédures de protection du patrimoine culturel, dont l’inscription sur la liste du patrimoine mondial, le classement parmi les monuments historiques, un processus de protection basé sur une responsabilité partagée entre les propriétaires de ces éléments et l’administration qui en est responsable. conservation, et inscription au registre d’inventaire national, qui constitue une base de données où sont répertoriés les éléments du patrimoine.
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