Sauf grosse surprise, le formateur devrait obtenir une prolongation de sa mission. Le dernier des derniers. “Cela signifie clairement qu’il se rendra au Palais fin janvier pour jeter l’éponge ou prêter serment.»», se souvient un proche des négociations.
Ce mardi, Bart De Wever devrait simplement rendre compte des progrès réalisés. Va-t-il également présenter un «avancée significative dans les négociations » que le Palais avait demandé pour le 7 janvier ? Avoir !
La pierre d’achoppement socio-économique
Ce lundi matin, les négociateurs des cinq partis ont repris leurs discussions autour de la dernière version de la note socio-économique du formateur. S’ils ont d’abord abordé la question du marché du travail, ils se sont ensuite penchés sur le chapitre très sensible de la fiscalité. Un sujet où les visions des socialistes flamands du Vooruit et des libéraux francophones du MR divergent profondément.
Et si certains présidents gardent le silence, Georges-Louis Bouchez a encore rappelé ce lundi matin sur La Première (RTBF) que son parti n’accepterait pas une hausse des impôts et qu’il ne l’était pas «pas prêt à faire des compromis à tout prix.
«Les hommes politiques sont critiqués pour avoir fait beaucoup de promesses pendant la campagne et les avoir oubliées au lendemain des élections. Je ne fais pas ça.dit-il. “Il faudra évidemment faire des compromis. Mais je ne peux pas faire de compromis sur des éléments majeurs. […] J’ai dit qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts et qu’il y aurait une différence d’au moins 500 euros entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas. […] La pression fiscale globale ne doit pas augmenter.»
Ces déclarations, qui s’ajoutent à d’autres positions récentes, suscitent un certain agacement chez les autres partis. Certains affirment qu’ils vont à l’encontre de la demande de Bart De Wever, qui a insisté sur la nécessité de discrétion dans cette phase cruciale des négociations.
Lors de sa tournée de vœux, Georges-Louis Bouche a également rappelé que l’effort budgétaire prévu serait de 23 milliards d’euros, et qu’il passera par la consolidation et la réforme fiscale. Un montant qui permettrait, pour rappel, de revenir sur la trajectoire préconisée par l’Union européenne. Les « Arizoniens » pourraient-ils trouver le début d’une formule magique dans les prochaines heures ? Au moment de la rédaction de cet article, les discussions se poursuivaient ce lundi soir. Et une nouvelle réunion était déjà à l’ordre du jour de ce mardi matin.
L’impatience de Voka
Si la population commence à s’impatienter, les milieux économiques aussi ! Ainsi, ce lundi soir, Rudy Provoost, le président de Voka, l’influent syndicat flamand des entreprises, a dénoncé un «négligence coupable » négociateurs. Pour lui, grandes entreprises et PME se croisent »la crise la plus grave depuis des années » : «Le malaise est profond et d’origines multiples. Elle est alimentée par une demande atone, une pression réglementaire exorbitante, des impôts trop élevés et un handicap salarial croissant avec nos pays voisins.»» a-t-il déclaré lors de la réception du Nouvel An de Voka. “Présidents de partis […] Il faut vite comprendre que l’impact politique ne se mesure pas au nombre de voix récoltées, mais à la capacité à mettre en œuvre une politique.»
Pour Rudy Provoost, les promesses électorales »irréalisable et impayable » il faut céder »à une vision commune et à un accord de coopération durable ».
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