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Le Congrès américain certifie la victoire de Donald Trump à la présidentielle

La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle de novembre a été certifiée lundi par le Congrès américain, avant l’investiture du républicain le 20 janvier.

La cérémonie, qui s’est déroulée quatre ans jour pour jour après l’assaut du Capitole, était présidée par la rivale vaincue de Donald Trump, Kamala Harris, en tant que vice-présidente.

Le président élu a accueilli un grand moment de l’histoireLundi matin, sur sa plateforme Truth Social, publiant quelques minutes plus tard une photo de la foule de ses partisans rassemblée à Washington le 6 janvier 2021.

Malgré la tempête hivernale qui a frappé Washington dans la nuit et recouvert la capitale d’un manteau de neige, le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a garanti dimanche que la certification aurait lieu, que nous soyons au milieu d’un blizzard ou non.

Certains fidèles de Donald Trump ont affiché leur détermination face aux conditions climatiques difficiles, à l’image de Marjorie Taylor Greene qui a déclaré qu’elle marcherait vers le Capitole si nécessaire.

La certification par le Congrès représente traditionnellement une formalité avant l’investiture officielle du nouveau président le 20 janvier.

Ironie du protocole, c’est Kamala Harris, la rivale vaincue de Donald Trump, qui officiait lundi, en sa qualité de vice-présidente. Face à elle dans la salle, son successeur républicain JD Vance était assis au premier rang.

Donald Trump lors d’un meeting de campagne le 23 octobre.

Photo : Getty Images / Anna Moneymaker

En 2021, ce rôle de numéro 2 de l’État américain avait été au cœur des contestations républicaines. Donald Trump, qui a ensuite répété à plusieurs reprises, sans preuve, que l’élection avait été voléavait exhorté son vice-président Mike Pence à refuser de certifier la victoire de Joe Biden.

Et dans un discours devant la Maison Blanche le matin du 6 janvier, il a appelé ses partisans à se battre comme un diableavant que des milliers d’entre eux ne marchent vers le Capitole.

Le temple de la démocratie américaine avait connu un déferlement de violence : des assaillants frappant à coups de barres de fer des policiers débordés, cassant des vitres avant d’entrer dans le bâtiment, criant J’adore Mike Pence.

Quatre personnes dans la foule sont mortes ce jour-là, dont une qui a été tuée par balle par un policier alors qu’elle tentait de pénétrer de force dans la salle de la Chambre des représentants.

Quatre policiers se sont également suicidés dans les jours et les semaines qui ont suivi l’attaque.

Le Congrès a finalement certifié la victoire de Joe Biden le lendemain matin.

Cette fois, le Capitole a pris des airs de forteresse imprenable, avec un important dispositif policier et de hautes barrières érigées autour de l’enceinte, même si aucun débordement n’a eu lieu.

Si les événements du 6 janvier ont choqué à l’époque les Etats-Unis et le monde, les traces dans l’esprit des Américains disparaissent peu à peu aujourd’hui.

Et une majorité d’électeurs n’en ont pas tenu rigueur à Donald Trump en novembre.

Joe Biden a toutefois appelé dimanche à ne pas oublier ou récrire qui constituait un véritable menace pour la démocratie.

Du côté républicain, beaucoup préfèrent aujourd’hui ne pas en parler.

Je ne regarde pas dans le rétroviseurLe chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune, a déclaré dimanche à CBS News. C’était il y a quatre ans. Je pense que les Américains vivent dans le présentil a ajouté.

Début décembre, Donald Trump avait promis d’examiner premier jour de son retour à la Maison Blanche des grâces potentielles envers ses partisans qui avaient pris d’assaut le Capitole, dont plus d’un millier ont été reconnus coupables par la justice.

Une décision qui serait mal accueillie par les démocrates, mais aussi par certains policiers présents et blessés ce jour-là, comme Aquilino Gonell, qui a fustigé dans une tribune au New York Times la promesse du républicain.

Je me demande parfois pourquoi j’ai risqué ma vie pour défendre des élus contre une foule motivée par M. Trump, tout cela pour le voir revenir au pouvoir plus fort que jamais.a écrit l’ancien policier.

 
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