Ses premiers pas aux côtés du « mammouth » cher à Claude Allègre n’ont pas été des plus assurés. Parachutée au poste de ministre de l’Éducation nationale par François Bayrou, Élisabeth Borne s’est attirée les critiques de nombreux enseignants lors de sa passation de pouvoir en décembre. En succédant à la très éphémère Anne Genetet, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron a déclaré « ne pas être un spécialiste » des questions d’éducation nationale. Avant de s’offrir un superbe bad buzz en tournant le dos aux professeurs de Mayotte qui étaient témoins des difficultés que connaît l’île depuis le passage dévastateur de l’ouragan Chido.
Si elle a fait son mea culpa sur cet épisode, la nouvelle ministre a assumé la responsabilité des propos qu’elle a tenus dès sa prise de fonction. “Je ne pense pas qu’on attende d’un ministre qu’il soit un spécialiste de ses sujets”, a-t-elle déclaré dimanche sur BFM TV. « Non, je ne suis pas Jean-Michel Blanquer, je ne suis pas Nicole Belloubet mais je comprends dans ses grandes lignes les enjeux de l’éducation nationale. On peut aussi reprocher à ceux qui sont des spécialistes d’être des techniciens (technocrates) », a-t-elle déclaré, avant de tacler ses prédécesseurs et bon nombre de ministres : « On peut revoir les CV de chacun », a-t-elle suggéré.
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L’ancien député du Calvados est le sixième ministre à s’attaquer en deux ans au épais dossier de l’Éducation nationale. Outre Blanquer et Belloubet, le « mammouth » est passé ces dernières années entre les mains de Gabriel Attal, Anne Genetet, Amélie Oudéa-Castéra et Pap Ndiaye.
Elle a déjà travaillé à l’Éducation Nationale
Ce qui est étrange dans le discours d’Élisabeth Borne, c’est que l’ancien chef du gouvernement n’est sans doute pas le moins connaisseur en la matière. D’abord parce qu’elle a écumé bon nombre de ministères (transports, écologie, travail). Mais surtout parce qu’elle a travaillé deux ans à l’Éducation nationale.
Au début des années 1990, elle est conseillère au ministère de Lionel Jospin puis de Jack Lang. Un brillant parcours qui la mène jusqu’à Matignon. « J’étais pupille de la nation, j’étais boursier. C’est ce qui m’a permis d’étudier, d’intégrer Polytechnique, de devenir préfet de région, PDG d’une entreprise publique (RATP), ministre et Premier ministre. C’est ce que je souhaite à chaque jeune.
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