Bakel, 6 jan (APS) – Le médecin chef du district sanitaire de Bakel (est), Goumba Lô, a plaidé, lundi, pour le renforcement du personnel soignant au centre de santé qui couvre cinq communes du département de la région de Tambacounda. (Est).
« À Bakel, nous avons un centre de santé de type 2, c’est-à-dire que nous disposons d’un bloc opératoire fonctionnel. Il faut donc avoir une équipe au niveau des blocs et une équipe à la maternité mais les effectifs sont insuffisants», a souligné le docteur Lo lors d’un entretien à l’APS.
Selon lui, les ressources (infirmières, sages-femmes) manquent à Bakel.
Il a appelé à une discrimination positive pour le district qui, outre les cinq communes qu’il couvre, accueille également des patients de Kidira, Kanel (Matam), du Mali et de Mauritanie.
« D’où l’intérêt de vraiment renforcer le personnel pour espérer avoir des soins de qualité (…) en plus du gynécologue, il faut avoir un médecin SOU (soins obstétricaux d’urgence). Le problème que nous avons, si le gynécologue est absent, le service est arrêté au bloc opératoire », a-t-il déploré.
Il a salué le travail remarquable réalisé par le gynécologue, soulignant qu’on attend toujours la promesse des autorités relative à la désignation d’un médecin pour qu’il puisse prendre le relais en l’absence du gynécologue.
Selon le médecin, le renforcement des effectifs doit également concerner les autres points de prestation de services (PPS) du département.
« Nous avons 24 points de services et il n’y en a que 12 qui sont des postes doubles, c’est-à-dire des postes où vous avez une infirmière et une sage-femme. Il y a certains postes de santé où il n’y a qu’une infirmière. Si ce dernier est absent, le service ne fonctionnera pas », a-t-il expliqué.
Dr Lo a également relevé que les évacuations s’effectuent sur de longues distances, comme celle d’Ourossogui située à 150km de la ville de Bakel ou encore celle de Tambacounda située à 250km.
« Cela nécessite beaucoup de carburant. Parfois, les districts participent à la fourniture de ce carburant. Nous dépensons au moins un million cinq cents, parfois deux millions de francs CFA en carburant chaque mois », a-t-il déclaré.
“Nous avons proposé à l’autorité de mettre en place une banque de carburant à laquelle chaque commune participerait en mettant du carburant à disposition à la station-service”, a-t-il rappelé.
ET/ABD/SKS/ASB/AKS
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