L’État soutient sept nouveaux projets d’investissement pharmaceutique pour « relocaliser la production de médicaments essentiels » en France

Les sept projets sont soutenus par France 2030 dans le cadre du plan de relocalisation des médicaments essentiels, annoncé par Emmanuel Macron en juin 2023.

Objectif : « reconquérir la souveraineté sanitaire de la France ». Sept nouveaux projets d’investissements industriels dans le secteur pharmaceutique français seront soutenus par le programme France 2030, a annoncé le gouvernement lundi 6 janvier.

Les projets industriels sélectionnés, implantés partout en France, sont « Tant de pierres apportées à l’édification de notre souveraineté sanitaire »ont assuré quatre ministres dans un communiqué commun : Catherine Vautrin (Travail, Santé, Solidarité et Familles), Eric Lombard (Économie), Yannick Neuder (Santé) et Marc Ferracci (Industrie).

Les sept projets sont choisis dans le cadre du plan de relocalisation des médicaments essentiels annoncé par Emmanuel Macron en juin 2023, et s’ajoutent à sept autres projets déjà soutenus. « Près de 50 millions d’euros de soutien public ont été mobilisés par France 2030, pour réaliser près de 300 millions d’euros d’investissements industriels »détaille le communiqué de presse, « en contrepartie d’engagements des industriels pour sécuriser l’approvisionnement du marché français ».

Parmi les investissements soutenus, la plupart permettront aux entreprises concernées d’augmenter leur production. C’est le cas de Delpharm Lille, « spécialisée dans la fabrication et le conditionnement de produits solides hormonaux, hautement actifs et oncologiques (comprimés et gélules), de Delpharm Tours, « spécialisée dans la production stérile et aseptique d’ampoules, flacons, collyres et seringues », ou encore Zach System, producteur de principes actifs qui va pouvoir augmenter sa production et répondre aux «besoins de l’État français lors de situations de tension».

Adhex Pharma pourra également augmenter sa production de « médicaments essentiels (patchs et films orodispersibles) » et le rapatrier d’Allemagne en France, tandis que Benta Lyon pourra “développer son portefeuille de médicaments génériques (…) fabriqués en France”et « s’engage à produire sur son site français une suspension buvable de paracétamol pédiatrique »un médicament qui a connu des tensions d’approvisionnement ces dernières années.

Ipsophene, société fondée à Toulouse en 2021, travaillera à la création de procédés de fabrication de paracétamol censés réduire les coûts de production et les volumes de déchets produits, tandis que NextPharma prévoit « créer une nouvelle zone de fabrication dédiée aux liquides non stériles, notamment pour assurer la production du Lévétiracétam »un médicament antiépileptique.