Saint-Louis, 6 janvier (APS) – L’avocat Me El Hadji a continué, lundi, de réclamer la lumière sur le décès en détention de Bassirou Diop, l’un des agents de sécurité de la coalition Sam Sa Kaddu lors des élections législatives du 17 novembre.
“Nous déplorons ce décès enregistré parmi nos clients et nous demandons aux instances internationales et aux organisations de défense des droits de l’homme de le dénoncer”, a-t-il déclaré aux journalistes après l’annonce du verdict des 80 agents de sécurité de la coalition Sam Sama Kadu ce lundi.
Bassirou Diop, l’un des accusés des faits de violences contre les commerçants, est décédé en prison « de mort naturelle » le 7 décembre selon une source officielle.
La Haute Cour, dans ses délibérés, a déclaré l’action publique éteinte dans son cas. “Bassirou Diop a des droits, c’est un être humain et il est mort en détention”, a insisté son avocat qui souhaite que cette mort soit élucidée.
Selon Moi. Diouf, “l’acte de type de décès parle de contusion au niveau de la tempe droite, la question étant de savoir ce qui est à l’origine de cette contusion”.
L’autopsie ne conclut pas à une mort naturelle mais suggère des problèmes cardiaques, a-t-il indiqué, soulignant qu’un sujet cardiaque peut mourir d’une crise cardiaque s’il reçoit un coup.
Me Diouf a exprimé sa volonté de faire appel, estimant que ses clients n’ont rien fait de si grave pour mériter une condamnation.
Le tribunal de grande instance de Saint-Louis (nord) a condamné trois membres de la sécurité de la coalition « Samm Sa Kaddu », poursuivis pour des faits de violences contre des commerçants, à trois ans de prison.
Le tribunal a également prononcé d’autres peines allant de deux ans, dont six mois, à trois ans, dont deux ans, contre certains des prévenus dans cette affaire qui remonte à la campagne des élections législatives du 17 novembre dernier. D’autres accusés ont été acquittés.
Pour dommages et intérêts, les parties civiles recevront des sommes allant de 50 000 à 500 000 francs CFA.
Les faits pour lesquels les prévenus comparaient remontent au 11 novembre. Ce jour-là, des affrontements ont éclaté entre des vendeurs ambulants de Sor, un quartier de Saint-Louis, et les gardes du corps de la coalition « Samm Sa Kaddu ».
Ces heurts se sont produits alors qu’une caravane de cette coalition d’opposition parcourait les rues de ce quartier, à quelques jours des élections législatives du 17 novembre.
AMD/AKS/SKS/OID
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