News Day FR

à Mayotte, Marine Le Pen face au désarroi des personnels soignants

Marine Le Pen, la chef de file des députés RN, est arrivée lundi 6 janvier à Mayotte, pour rencontrer les victimes du cyclone Chido. Une occasion d’aborder également la question de l’immigration clandestine, alors que le gouvernement doit présenter cette semaine un projet de loi « Mayotte ». Le groupe RN l’amendera à l’Assemblée, prévient-elle. Entre-temps, Marine Le Pen a réservé son premier arrêt pour une visite à l’hôpital de Mamoudzou, où elle s’est retrouvée confrontée au désarroi du personnel soignant.

Ils ont les pieds dans l’eau depuis la visite de Chido. Trois semaines n’ont pas suffi aux soignants pour réhabiliter les salles de consultation de l’unité de soins de Jacaranda. Sous le plafond à moitié effondré du dispensaire, Marine Le Pen constate les dégâts. « Vous travaillez sans lumière, sans climatisation, sans rien ? Je ne sais pas quoi te dire, à part que tu es héroïque, elle leur dit. Nous allons tout mettre en œuvre là où nous le pouvons, en essayant d’avoir une oreille attentive.

Une aide-soignante, visiblement épuisée, poursuit son chemin. “Laissons-nous travailler”, dit-elle à la délégation du RN venue à l’improviste. Son collègue Rahim regarde la scène avec un peu d’espoir. « Nous sommes habitués à toujours avoir des gens qui viennent discuter et qui rentrent ensuite chez eux. » il observe.

“Elle n’est jamais présidente, mais nous espérons que cela changera.”

Rahim, un habitant, à propos de Marine Le Pen

sur franceinfo

Mais Marine Le Pen reconnaît son impuissance : “Nous ne sommes pas au gouvernement, nous ne sommes pas des décideurs, mais c’est nous qui pouvons sonner la cloche quand tout le monde regarde ailleurs car il y aura eu d’autres événements qui se seront produits entre-temps.” Le chef des députés RN a déjà promis d’essayer d’apporter des modifications au projet de loi d’urgence du gouvernement lors de son examen au Parlement.

Après l’hôpital, Marine Le Pen a pris la direction du nord de la Grande-Terre, où l’on vote massivement pour le RN depuis plusieurs élections. Le principal opposant à Emmanuel Macron fait escale à Handréma, un village où traînent encore quelques poteaux électriques. Marine Le Pen est accueillie sur un terrain de sport en ruine par le maire de la commune, ancien socialiste, Harsani Tombou. « Nous sommes oubliés, c’est le sentiment qu’on a ici. C’est vraiment faire face », se lamente-t-il.

Marine Le Pen écoute puis critique l’action du gouvernement : « Il y a eu une concentration des efforts qui ont été faits sur un certain nombre d’endroits très précaires comme les bidonvilles, mais la réalité c’est que les Mahorais qui n’ont pas de toit sont un peu dans la même situation. Ils sont sous la pluie, tout est perdu. Dans les rues bondées du village, un habitant voilé tombe en panne devant le député. “Moi personnellement, je ne vote pas pour Madame Le Pen, mais je trouve scandaleux qu’elle ait dû venir ici”, fustige-t-elle.

« On peut dire ce qu’on veut, c’est de la politique, elle veut se rétablir. Mais c’est la première fois que nous voyons les médias venir ici.»

La colère des Français qui se sentent abandonnés par l’État, en métropole comme à Mayotte, est le principal carburant du Rassemblement national.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :