Le gouvernement prévoit d’augmenter la capacité d’accueil des établissements universitaires en créant 16.151 places supplémentaires pour l’année universitaire en cours, 2024-2025.
Le ministère de l’Économie et des Finances a révélé cette information dans le cadre de la publication du document intitulé « Citoyens budgétaires » pour l’année 2025, destiné à simplifier la compréhension de la loi de finances et à présenter ses principales mesures.
Parmi les priorités identifiées figurent l’équipement de nouveaux établissements universitaires, notamment l’École nationale de l’intelligence artificielle et du numérique (ENIAD) de Berkane, ainsi que l’École nationale supérieure de l’intelligence artificielle et des sciences des données (ENSIASD) de Taroudant.
Selon ce document, publié après l’entrée en vigueur de la loi de finances en janvier, le gouvernement prévoit également de poursuivre la création de nouvelles filières d’excellence dès la deuxième année post-bac dans les établissements en libre accès, en ajoutant 19 pôles d’excellence, ce qui porte le total à 83.
Par ailleurs, les universités verront se généraliser le recours aux centres « 212Code », offrant aux étudiants la possibilité de développer des compétences dans le domaine du numérique et d’obtenir des certifications reconnues. Six nouveaux centres sont prévus dans les universités suivantes : Hassan II à Casablanca, Mohammed I à Oujda, Cadi Ayyad à Marrakech, Hassan I à Settat, Moulay Ismaïl à Meknès et Sultan Moulay Slimane à Béni Mellal.
Le document indique également la poursuite de la création de quatre instituts nationaux thématiques de recherche scientifique : un institut dédié à la physique des particules et ses applications, un autre à l’intelligence artificielle, un troisième aux sciences humaines et sociales, et un dernier aux biotechnologies appliquées au domaines alimentaires, environnementaux et biologiques.
L’accompagnement social des étudiants sera renforcé en augmentant la capacité d’hébergement des résidences universitaires à 660 118 lits et en augmentant le nombre de repas servis à 15,5 millions. Une approche ciblée sera adoptée pour les boursiers de premier cycle, en s’appuyant sur le Registre Social Unifié (RSU).
Par ailleurs, le gouvernement envisage de développer la formation professionnelle avec l’achèvement des travaux de quatre « Cités des métiers et des compétences » dans les régions de Marrakech-Safi, Fès-Meknès, Guelmim-Oued Noun et Drâa-Tafilalet.
Sur le plan financier, une enveloppe de 9,737 milliards de dirhams sera allouée aux employés et agents du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, 4,896 milliards de dirhams aux équipements et dépenses diverses, et environ 1,8 milliard de dirhams aux investissements.
La loi de finances 2025 prévoit également une révision des conditions d’exonération de l’indemnité de stage versée aux stagiaires titulaires d’un diplôme d’études supérieures, d’une formation professionnelle ou d’un baccalauréat dans les entreprises du secteur privé. Cette exonération sera étendue à tous les stagiaires moyennant une allocation mensuelle brute plafonnée à 6 000 dirhams pendant 12 mois.
En cas d’embauche en CDI, le salaire mensuel brut de ces stagiaires sera exonéré d’impôt sur le revenu, à hauteur de 10.000 dirhams, pendant une durée de 12 mois.
Related News :