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Une art-thérapeute ouvre son cabinet en janvier 2025 à Cahors

Par

Maison d’édition de Cahors

Publié le

3 janvier 2025 à 17h00

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Artiste plasticienne, assistante médico-sociale, art-thérapeute, Stéphanie Bologna exerce ses activités qui sont l’essence même de son parcours de vie. En janvier 2025, elle ouvre un cabinet pour exercer son métier art-thérapeute en libéral.

Originaire de Cahors, l’artiste plasticienne Stéphanie Bologna est spécialisée depuis plus de 20 ans dans pratique de l’art-thérapie ouvrira un cabinet en janvier 2025, à Cahors, situé dans un espace de rencontre d’autres thérapeutes.

L’art-thérapie en quelques mots

L’art-thérapie est souvent un mot un peu passe-partout, un métier connu mais méconnu, comme le souligne Stéphanie Bologna. « Il existe un grand nombre de formations et de pratiques différentes en art-thérapie. S’ils soutiennent tous l’usage de l’art au service du soin, ils s’appuient néanmoins sur des approches et des méthodes différentes. L’art-thérapie est un support qui permet d’accéder au côté inconscient des émotions, de manière libre et libératrice. C’est une expression non verbale qui nous permet d’extérioriser ce qui peut être en nous. Semblable à la psychologie, l’art-thérapie vise à traiter les problèmes des patients d’une manière distincte. L’art devient un moyen d’exprimer des émotions, souvent inconsciemment. »

Diplômée d’État en art-thérapie (AFRAPATEM) de la Faculté de médecine de Tours, établissement reconnu dans ce domaine, elle a déjà travaillé auprès de diverses structures médico-sociales (Institut Camille Miret, services d’hospitalisation psychiatrique, maison Lamourous…) et également en une maison de retraite dans un service pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Elle réalisera aujourd’hui ses interventions auprès des structures professionnelles, ses rendez-vous au cabinet ainsi que son activité artistique. Que ce soit en privé ou au sein de structures, l’art-thérapeute travaille toujours de la même manière. La seule différence est que dans les structures il s’agit souvent d’accompagnement de groupe.

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Lors d’une séance

L’art-thérapeute observe le comportement et les réactions de la personne au cours du processus créatif et s’adapte à ce qu’elle souhaite exprimer tout en s’appuyant sur le plaisir de créer.

« Dans notre formation, nous sommes considérés comme des artistes pour notre connaissance sensible de la pratique artistique. C’est à dire que nous utilisons la démarche artistique pour ce qui implique le cognitif, la motricité, l’expression mais aussi les émotions. Nous regardons comment la personne va aborder ces différentes étapes du processus artistique, c’est-à-dire, au niveau de l’intention, de la réalisation et de la production, comment se déroule la personne. C’est beaucoup d’observation, c’est orienter ce qu’on propose en fonction des besoins de la personne. Nous déterminons un objectif de soins. Et en fonction de cet objectif, nous guiderons la personne pour stimuler telle ou telle capacité à travers le plaisir de faire. Cela repose sur ce principe inhérent à l’art d’extérioriser les émotions. En fait, nous partons de l’idée que l’homme, depuis la nuit des temps, a toujours eu ce besoin d’exprimer sa spiritualité, ses émotions, que ce soit dans la préhistoire ou dans les peintures rupestres. Il y a toujours eu un besoin pour l’homme, ce qui le différencie aussi des animaux, d’extérioriser, de communiquer ce qui nous est spécifique à travers l’expression artistique » souligne Stéphanie Bologna. Ce qui est opératoire en art-thérapie, c’est l’acte de création lui-même, l’acte d’extériorisation des émotions.

Artiste et art-thérapeute

Impossible pour le plasticien de ne pas combiner les deux activités. Ils sont complémentaires et nécessaires, explique-t-elle. « Mon travail artistique s’enracine dans un besoin personnel qui participe à mon équilibre de vie. La création, qu’il s’agisse de peinture, de dessin ou d’autres formes d’art, me permet d’évacuer tout mon vécu émotionnel, tout ce qui est un peu compliqué en moi, des choses que je ne pourrais pas exprimer par des mots. mots. Je les exprime à travers le dessin et le résultat est des créations assez torturées, très personnelles, visibles autant à travers la forme, le sujet ou la couleur. Ce qui est libérateur, c’est d’en faire quelque chose de beau. »

Pour elle, cette démarche artistique est une étape importante dans ce voyage qui permet de transformer soit des émotions, soit des expériences. Passer du négatif au positif et rendre le travail créé tout à fait acceptable et ainsi retrouver : confiance, estime de soi et peut aussi apporter une certaine motivation.


Thérapie ouverte à tous

Chaque création réalisée n’est ni gagnée par la personne ni destinée à être exposée. Cette thérapie doit être considérée comme un « travail de soins ». L’œuvre n’est pas faite pour être offerte ou montrée. Le regard de l’autre peut être destructeur. On ne sait pas comment cela sera interprété», exprime Stéphanie Bologna. En fait, cela demande un réel investissement qui ne se transpose pas en idée de ce qu’on va en faire, ni en démonstration de maîtrise de son art. C’est pourquoi ces séances s’adressent à tous. Vous n’avez pas besoin de savoir vous entraîner pour commencer à dessiner, peindre, coller ou sculpter.

De l’art à l’art-thérapie

Stéphanie Bologna n’est pas devenue art-thérapeute par hasard. Après avoir obtenu le baccalauréat, elle hésite entre étudier la psychologie ou se lancer dans les beaux-arts. «J’ai toujours été intéressé par tout ce qui concerne l’être humain. » Au final, c’est la fibre artistique qui gagne. Mais un grave accident qui le cloue au lit pendant plusieurs mois l’amène à recourir à l’art-thérapie. « Dans ce centre de rééducation, où j’étais complètement dépendante, j’ai rencontré une personne tétraplégique. Elle m’a confié que pour elle ce qui lui manquait le plus, c’était de ne pas pouvoir marcher, c’était de ne pas pouvoir jouer de la guitare. Et puis ça m’a frappé parce que pour ma part, même si j’étais alité, mon père m’avait fabriqué une structure qui me permettait de dessiner. Cette rencontre a été le déclic, le déclic qui l’a mis sur le chemin d’une formation en art-thérapie.

Les différentes tendances de l’art-thérapie

Il existe trois grandes tendances : la psychothérapie médiatisée (menée par des professionnels de la psychologie ou de la psychiatrie), l’Art Brut (basé sur l’expression brute des émotions) et l’art-thérapie qui sollicite les capacités cognitives, spirituelles et motrices propres à l’humain tout au long d’une démarche artistique.

A qui s’adresse l’art-thérapie ?

Toute personne de tout âge connaissant des difficultés cognitives, motrices, relationnelles et émotionnelles passagères ou durables peut recourir à ses services. Il n’est pas nécessaire d’avoir un talent particulier pour pratiquer. Comme il n’y a pas d’exposition à la clé. Cette méthode agit de manière évidente comme l’exprime l’artiste plasticien sur l’affirmation, l’estime de soi et l’autonomie de pensée et de faire.

Marie-Françoise PLAGÈS

Session by appointment: 14, rue Jean Jaurès, 46 000 Cahors. Contact and information: [email protected]stephaniebologna.wixsite.com/artiste ou 06 19 31 89 40.

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