Indre. La Crapaudine, à Rosnay, gîtes pour voyager à travers le temps et les étoiles

A l’ère d’Airbnb, La Crapaudine poursuit son long fleuve tranquille. Une aventure qui a commencé le 16^e siècle, date de construction de la partie la plus ancienne de la maison, le reste étant daté du 17^e et 18^e s. ^{Le mur d’enceinte et le portail datent de la Révolution et ont été réalisés avec les pierres d’une petite chapelle construite sur l’étang de la Mer Rouge.}

Entrer dans La Crapaudine, vous l’aurez compris, c’est se plonger dans l’histoire locale, celle de Rosnay et de la Brenne. D’autant qu’il est éclairé par les deux propriétaires du gîte, Thierry Danyaud et Max Allard.

Contrairement au concept Airbnb, ils souhaitent être présents pour accueillir, guider et raconter les histoires des petits trésors du pays. “C’est notre conception depuis le débutraconte Thierry Danyaud. Restaurer le patrimoine, inscrire et valoriser ce territoire pour lequel nous avons une affection particulière, transmettre modestement un savoir. »

L’un est originaire de Châteauroux et a fait carrière à Paris, le second a été peintre-décorateur, Compagnon du Tour de France et chef de projet. Ils ont commencé avec trois chambres d’hôtes en 2002, “pour que les fonds arrivent pour réparer le restepoursuit Thierry Danyaud. Au fil des années, nous avons rencontré plein de personnes extraordinaires. »

« Chambres végétales »

Ils faisaient partie d’une Amap (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) et faisaient livrer à leurs invités des paniers de producteurs locaux. Ils se sont rapprochés de la réserve de Chérine, le Parc Naturel Régional de la Brenne. « C’est une ressource extraordinaire de pouvoir s’appuyer sur ellese réjouit Thierry Danyaud, cette nature exceptionnelle, notre ciel qui est très pur… Sans pollution lumineuse, on peut voir de très belles voies lactées. »

En 2011, ils ont construit un cottage, dans le jardin d’un hectare, au bout d’un “la piste vers les étoiles”un labyrinthe parmi les arbustes. Cassiopée est une sorte de cabane, avec le lit en mezzanine, recouvert d’une verrière.

« Nous avons aussi travaillé dans le jardinpoursuit Thierry Danyaud. Nous avons planté beaucoup d’arbres et de plantes. L’idée était de le cloisonner, d’avoir des pièces de végétation. » Après s’être endormi avec les étoiles, on se réveille avec la nature Brennou… C’est encore pire. Il y a mieux aussi : le copieux « petit déjeuner » – déjeuner qui vous attend sur la grande table en bois, dans la salle Napoléon III, au son des contes du Berry.