Le 14 décembre, devant sa télévision, Véronique Goubault-Roger n’a rien raté de l’élection Miss France 2025 qui s’est déroulée à l’Arena Futuroscope. Un spectacle du soir dont la Chauvinoise connaît les rouages. Et pour cause. La quinquagénaire, Miss Poitou 1992, était l’une des candidates au grand spectacle de l’élection Miss France 1993.
Une robe sur mesure pour l’élection Miss Poitou
« Tout a commencé un peu par hasard pour moi, dit-elle. Alors que j’étais étudiante en BTS commerce international au lycée Victor-Hugo de Poitiers, j’ai fait un peu de mannequinat et des défilés de mode, notamment pour des salons du mariage. J’ai aussi été élu, fin 91, 4e finaliste du concours Miss France 1992 d’une autre commission (1). » Une première expérience dans le monde des Miss que la jolie brune d’1m76 n’imagine pas répéter. « Mais quelques mois plus tard, des commerçants, l’association Antica club et le Lions club de Châtellerault m’ont fait savoir qu’ils recherchaient des candidates au titre de Miss Poitou dont l’élection a eu lieu le 4 avril 1992 à la salle Chillou de Châtellerault. . J’ai été sélectionné pour participer et élu immédiatement. J’avais 23 ans, je ne m’y attendais pas du tout et donc je n’étais pas particulièrement stressée. Il est probable que cet assouplissement ait joué en ma faveur. »
Outre les nombreux cadeaux qu’elle reçoit, un sac Castelbajac, un voyage en Ecosse, une année de remise en forme à La Roche-Posay sous la houlette de Véronique et Davina et même des parures de bijoux, la toute nouvelle Miss Poitou honore de sa présence de nombreux manifestations. « Comme un festival de jazz, une initiation aux caves de Neuville ou l’ouverture du casino et la saison hippique de La Roche-Posay. Parallèlement à mes études, mon emploi du temps du week-end était chargé. »
Tout s’accélère en décembre de la même année avec sa participation à Miss France 1993. « Avec les 42 autres candidats régionaux, nous nous retrouvons à Paris, séjournant dans un Sofitel pour deux semaines de préparation avant l’élection qui doit avoir lieu le 27 décembre. » L’émission, diffusée sur France 3 en direct du CNIT La Défense et présenté par Julien Lepers comprend les traditionnels passages des Miss en costumes régionaux, en maillot de bain et en robes de soirée ainsi que divers tableaux sur le thème des films américains. « Nous répétions les chorégraphies quatre à six heures par jour. De nombreuses filles ne savaient pas danser ni même marcher avec des talons. Le rythme était très soutenu. C’était parfois très dur et épuisant, d’autant que nous alternions avec les visites, comme à Euro Disney, toujours escortées par la police et sous l’encadrement de Madame de Fontenay. » Véronique garde de bons souvenirs de la dame au chapeau. « Elle était très à l’écoute, elle nous gâtait et avait un côté très familial, mais avec une grande exigence et une grande rigueur. Il fallait impérativement être à l’heure, toujours présentable, il était interdit de fumer et la chorégraphie devait être impeccable. »
Non sélectionné parmi les douze finalistes
On election day, Véronique is ill. « J’avais un peu de fièvre et j’étais fatigué. Un médecin est venu et m’a donné beaucoup de médicaments. » La jeune femme fait toujours le show mais ne fait pas partie des 12 finalistes choisies pour concourir au titre de Miss France. « Il semble que j’aurais dû en faire partie, mais qu’on m’a vu discuter quelques jours auparavant avec un jeune homme, ce qui ne semblait pas approprié. Il y avait des choses qui semblaient un peu dirigées. Au final, j’étais un peu stressé et déçu, mais tout est allé très vite. On est emporté par le spectacle, c’est impressionnant. On devine qu’il y a du monde mais sans voir personne. »
Ce 27 décembre 1992, c’est une autre Véronique, de la Cruz, Miss Guadeloupe, qui sera élue Miss France. Le lendemain, la jeune Poitevine regagne ses terres. « Avec un peu de notoriété. J’ai repris mon activité de mannequin et j’ai même été sélectionnée pour être l’égérie d’une publicité sur la sécurité routière réalisée par la Ville de Poitiers. Tout s’est progressivement arrêté lorsque j’ai commencé à travailler. » Véronique fera carrière chez EDF et aura deux fils après son mariage en 1999. De cette aventure dans le monde des Miss, elle garde un contact avec Xavier de Fontenay et de jolis souvenirs. « C’est une expérience unique mais ce n’est qu’après qu’on s’en rend compte. À l’époque, cela me donnait confiance, et aujourd’hui j’en suis assez fier. Finalement, c’était plutôt audacieux. »
(1) A l’époque trois structures rivales, Miss France Jean-Louis Giodano, le comité Charly et celui dirigé par Geneviève de Fontenay, élue Miss France.
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