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Derrière les images du « Kaizen » d’Inoxtag, il y avait Louis Jammes, alpiniste extrême lot-et-garonnais.

Les meilleures histoires de l’année

Toute la semaine, « Sud Ouest » revient sur des histoires qui ont marqué, ému ou émerveillé nos lecteurs en 2024 aux quatre coins du territoire.

LL’histoire commence comme un conte de Noël. Par un message via Instagram le 24 décembre 2023. Louis Jammes, originaire de Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne, a contacté « sans trop y croire » le YouTubeur aux plusieurs millions d’abonnés Inoxtag pour lui proposer ses services. A cette époque, ce dernier se lance le défi de gravir l’Everest et d’en réaliser un documentaire. Il recherchait des hommes aguerris et compétents pour filmer l’aventure. Un profil qui colle parfaitement à celui de Louis Jammes. Depuis sept ans, Villeneuvois a passé sa vie à gravir les plus hauts sommets du monde. C’est son hobby depuis qu’adolescent, il parcourait sur un coup de tête 1 400 kilomètres sur le chemin de Compostelle. « J’y ai appris à me dépasser. »

Une leçon qui est devenue une addiction pour celui qui devient alpiniste de l’extrême. Il connaît bien l’Everest. Lorsqu’il a contacté Inoxtag, il l’avait déjà gravi quelques mois auparavant, engagé par un Australien « qui voulait aussi faire un documentaire. C’est là que j’ai fait l’expérience pour la première fois de prendre des images à très haute altitude avec un drone. »

C’est ce petit truc en plus qui a séduit le YouTubeur qui cherchait depuis des mois la perle rare capable de faire voler un drone tout au long de son expédition. Une réunion a lieu à Paris. « Il était hors de question pour moi de partir plusieurs semaines dans une aventure extrême sans connaître du tout les gens », confie-t-il. Louis Jammes est recruté : « Je savais que cela aurait un impact sur ma carrière d’alpiniste… mais pas à ce point. »

Des millions de vues

Lorsqu’il part pour Katmandou en avril avec l’équipe Inoxtag, Villeneuvois n’a qu’une chose en tête : réussir la capture d’images avec le drone. La machine volante ne tolère pas les vents forts et les basses températures. « Il a donc fallu compter sur la chance, celle d’avoir du beau temps une fois au sommet. Ce fut le cas, même si le drone s’est finalement écrasé. Heureusement, nous avons pu le récupérer, ainsi que les images avec. »

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Le jeune créateur de contenus Inoxtag atteint des sommets avec son documentaire « Kaïzen », diffusé en salles, sur YouTube et bientôt sur TF1, qui raconte son ascension de l’Everest. Un engouement qui brise les frontières générationnelles, mais ouvre aussi de nouveaux horizons au monde de l’influence. Décryptage

“Quelques mois après un message sur Instagram, j’étais au sommet de l’Everest avec un type connu de toute la jeunesse française”

Des images qui ont été, dès septembre, découvertes dans le documentaire « Kaizen », diffusé dans toute la sur grand écran devant 350 000 personnes, et visionné 40 millions de fois sur YouTube. « Quelques mois après un message sur Instagram, j’étais au sommet de l’Everest avec un type connu de toute la jeunesse française, puis j’ai regardé mes images au Grand Rex et j’ai échangé avec Léon Marchand. Tout est possible », a commenté Louis Jammes à la sortie du documentaire.

Depuis cette aventure hors du commun, l’alpiniste continue ses énormes ascensions, accompagnant d’autres grimpeurs souhaitant se dépasser. Le dernier en date était un Mexicain aveugle, Rafa Jaime, avec qui il a atteint le plus haut sommet d’Océanie. Là aussi, il réalise des images époustouflantes : « Ces expéditions en tant que caméraman me permettent financièrement de continuer à atteindre mes sommets. » Son prochain objectif ? Escaladez le plus haut volcan du monde, le Nevado Ojos del Salado, entre le Chili et l’Argentine.

 
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