Au Parlement fédéral, depuis début juillet, les élus peuvent travailler pendant leur congé parental sans perdre leur allocation de maternité. La première à user de ce droit fut la conseillère nationale socialiste bâloise Sarah Wyss. Son bébé de trois mois l’accompagnait sous le Dôme.
A trois mois, le bébé de Sarah Wyss se lève à 4 heures du matin. Quelques heures plus tard, sous la Coupole fédérale de Berne, il commence à avoir faim et à s’inquiéter.
La raison ? La conseillère nationale-socialiste de Bâle-Ville travaille pendant son congé de maternité. Et elle ne perd plus l’allocation qui y est liée, un droit accordé depuis le 1er juillet aux parlementaires. Un arrangement, certes peu pratique, pour faire face à la double responsabilité de mère et d’élue au Parlement fédéral.
Interrogée dans La Matinale sur la difficulté de concilier ces deux dimensions, Sarah Wyss ne tourne pas autour du pot : « C’est assez difficile en fait. On se lève à 4h du matin, on prend le train à 6h30, donc on part à 5h30 de chez soi. Surtout quand on allaite, ce n’est pas facile.
La salle de soins du Palais fédéral
Et le parlementaire doit parfois faire preuve de compétences insoupçonnées, comme porter une poussette dans le grand escalier du Palais fédéral, faute d’ascenseurs disponibles. « Quand on a une poussette, on remarque vraiment les obstacles. Il faut plus de temps pour tout.
Dirigez-vous vers la salle de soins du Palais fédéral. Un espace précieux pour les parents – et surtout pour les mamans – qui travaillent sous le Dôme. «Nous ne l’apprécions pas beaucoup», déclare Sara Wyss, «mais il y a un réfrigérateur. C’est important pour le lait. Il y a donc vraiment tout ce dont vous avez besoin. C’est génial.
Réactions sous le Dôme
Vincent Maître, conseiller national genevois du Centre, trouve la démarche « militante » : « On sent que c’est un peu solliciter l’attention médiatique […] Mais bon, chacun fait ce qu’il veut”, précise-t-il au micro de la RTS.
Son homologue genevoise des Verts Delphine Klopfenstein Broggini explique surtout que sous la Dôme fédérale, il n’y a pas de “possibilité d’avoir un congé de maternité complet”, estimant qu’il s’agit de “vraies lacunes”, notamment dues au fait “qu’on ne peut être remplacé par un système de substitution ».
Sarah Wyss a souhaité poursuivre son activité politique à une condition : « C’est clair que c’est toujours le petit qui a la priorité. Si cela ne fonctionne pas pour lui, j’arrêterai immédiatement.
Durant la séance, le bébé a attiré l’attention, et pas seulement celle des journalistes. Même certains conseillers fédéraux sont venus le saluer, comme Elisabeth Baume-Schneider.
Radio subject: Philéas Authier
Adaptation web : Julien Furrer
Related News :