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“Dès qu’on entend les mots cadeau ou surprise, on refuse”

Ils font partie du quotidien du refuge : les abandons. La fin de l’année reste une période où les agents de la SPA sont particulièrement attentifs. « Nous insistons encore plus dans les discours que nous prononçons devant les candidats à l’adoption », indique Julie Rojo. A 33 ans, elle est chef d’équipe au refuge de Gennevilliers, une structure toute neuve mais manquant de personnel. Le week-end précédant Noël est particulièrement compliqué. Le risque d’abandon après les vacances est donc d’autant plus grand.

« Nous sommes en hypervigilance. On nous a déjà confié des chiots reçus à Noël, en l’occurrence un caniche et un border collie, par des personnes qui n’en voulaient pas et ont abandonné leur cadeau. Dès que nous entendons les mots cadeau, surprendre ou Noëlnous refusons », résume Julie.

Ce jour de début décembre, le refuge a déjà enregistré plusieurs abandons : un petit chien âgé de quelques semaines et quelques chats, dont un pour raisons de santé, sa maîtresse ayant une pathologie incompatible avec un animal. « J’ai le certificat médical qui le prouve. Cela lui brise le cœur, mais nous n’avons pas le choix », assure son fils.

Un abandon se prépare. Les personnes concernées doivent prendre rendez-vous, remplir un questionnaire, etc. « Nous avons actuellement 50 chiens, dont un depuis mai, et 30 chats sur liste d’attente », soupire Julie. Nous ne sommes pas là pour juger, mais nous avons droit à toutes les justifications, celle de l’allergie prenant le dessus. Je préfère les gens francs. Certains sont conscients qu’ils ne peuvent pas gérer leur animal ou n’ont plus les moyens financiers pour en avoir un. Pour d’autres, ce ne sont que des considérations de confort. »

Un simple coup d’œil au chenil suffit pour constater qui sont les principales victimes : des molossoïdes, des dogues, des bâtons et de nombreux Malinois. Chien de travail par excellence, avec de grands besoins de stimulation physique et intellectuelle, mais surtout pas un « chien de plaisir », le Malinois est à la mode. Il paie le prix de l’incapacité des familles à s’en occuper et de l’effet olympique, après que des maîtres-chiens sans scrupules s’en sont débarrassés dès la fin des Jeux.

 
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