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Pékin menace toujours les taxes douanières sur les cognacs importés en Chine

La Chine a décidé d’étendre son enquête antidumping aux cognacs et eaux-de-vie en provenance de l’UE. Des produits qui sont en réalité au centre d’un conflit commercial entre la et la Chine.

Publié le 26/12/2024 08:20

Temps de lecture : 2min

Le cognac, spécialité française, représente à lui seul 95% des eaux-de-vie européennes (photo d’illustration, 3 juin 2022) (CRAIG BARRITT / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD)

Ce n’est pas une fête pour le cognac français. La Chine a annoncé mercredi 25 décembre qu’elle prolongeait son enquête antidumping sur les importations de cognac et de brandy en provenance de l’Union européenne. Le bras de fer sur les taxes douanières entre Pékin et Bruxelles continue de s’éterniser.

Souvenez-vous, début 2024, alors que la Commission européenne lance une enquête sur les subventions de l’État bénéficiant aux voitures électriques fabriquées en Chine, Pékin ouvre, en représailles, une enquête sur les importations européennes de brandy. Des investigations qui devaient se terminer en janvier, donc dans quelques jours, mais le ministère chinois du Commerce a finalement annoncé que cela allait prendre plus de temps, que l’enquête durerait jusqu’au 5 avril.

La Chine n’a pas donné beaucoup de détails, elle a simplement invoqué « la complexité de cette affaire ». C’est un coup dur supplémentaire pour l’industrie du cognac qui, depuis l’automne dernier, doit déjà verser une caution à la douane chinoise à chaque fois qu’elle vend ses produits en Chine. Le cognac, spécialité française, représente à lui seul 95% des eaux-de-vie européennes, laissez-moi vous dire, si dans ce bras de fer, c’est principalement la France qui est visée par la Chine. Et pour cause, la France s’est montrée très volontaire, très active, si bien que la Commission européenne a ralenti les importations chinoises de voitures électriques en Europe.

Lors du dernier G20 à Rio, au Brésil, Emmanuel Macron a convenu avec le président chinois Xi Jinping qu’ils « trouverait une issue favorable » d’ici le premier trimestre 2025 sur la taxation du cognac imposée par Pékin.

Pour en parler, Michel Barnier avait également prévu de se rendre en Chine au début de l’année prochaine, mais il n’en a pas eu le temps. Pourtant, l’enjeu est économiquement important : la filière du cognac assure plus de 70 000 emplois en France. Un secteur ultra dépendant des exportations, qui représentent 98 % des ventes, dont un quart est destiné à la Chine. Le secteur est d’autant plus fragile que son premier client est les Etats-Unis. Elle craint qu’avec l’arrivée de Donald Trump, ses ventes soient ralenties outre-Atlantique puisqu’il envisage de renforcer les droits de douane tous azimuts.

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France

 
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