Le nouveau garde des Sceaux réclame « plus de rapidité et de fermeté »

AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Le nouveau garde des Sceaux français, Gérald Darmanin, a appelé ce mercredi à « plus de rapidité et de fermeté » alors qu’il effectuait son premier déplacement en tant que garde des Sceaux au tribunal de grande instance d’Amiens.

Entouré notamment du procureur de la République d’Amiens Jean-Philippe Vicentini et du préfet de la Somme Rollon Mouchel-Blaisot, Darmanin a plaidé pour une justice rapide.

«C’est malheureusement trop lent. Nous voulons plus de rapidité et de fermeté”, a-t-il déclaré aux journalistes, soulignant qu'”il faut pour cela avoir un peu plus de moyens”.

« Cette rapidité nécessite plus d’effectifs, plus de greffiers et de magistrats. J’ai bien l’intention, en tant que ministre de la Justice, de pouvoir obtenir ces fonds supplémentaires, tout en comprenant évidemment les contraintes budgétaires nationales », a déclaré Gérald Darmanin, annonçant une rencontre lundi prochain avec la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, pour « très se mettre rapidement d’accord sur les effectifs » à recruter.

“Nous reprendrons très rapidement, avec le ministre de l’Intérieur, les discussions autour du projet de loi de lutte contre le banditisme de la drogue”, a déclaré Darmanin qui se rendra à Marseille “à partir de la semaine prochaine”.

A noter que la nomination de Gérald Darmanin au ministère de la Justice, dans le gouvernement de François Bayrou, a suscité une vive réaction de la part des syndicats de magistrats. Selon un communiqué publié mardi par le Syndicat de la magistrature, cette nomination, conjuguée à la reconduction de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, laisse présager une orientation inquiétante pour les deux ministères régaliens.

Le syndicat a exprimé sa crainte d’un « nouveau recul du respect de l’État de droit et de l’indépendance de la justice », attribuant déjà à Gérald Darmanin un rôle dans cette dynamique lorsqu’il occupait le poste de garde des Sceaux. Intérieur sous Emmanuel Macron jusqu’à la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier.

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