CC’est un cadeau de sa famille qui est à l’origine de sa nouvelle vie. Bien sûr, Stéphanie Ré utilisait déjà fils et aiguilles, adorait dessiner et créer, mais c’est ce cursus de broderie qui a confirmé ses aspirations et lui a donné envie de passer de comptable à brodeuse professionnelle.
Ce premier cours en a entraîné d’autres. Et elle a choisi ce qui se fait de mieux dans le métier : la maison Lesage à Paris. La prestigieuse école créée en 1992 et indéfectiblement liée aux plus grands noms de la mode, propose huit niveaux. Stéphanie Ré en a validé sept. Un investissement énorme.
A l’époque, elle vivait à Pau et les déplacements dans la capitale étaient épiques. Mais quand on aime, on ne compte pas. Chemin faisant, elle obtient son CAP et maîtrise aujourd’hui le meilleur de la broderie d’art. Elle est spécialiste du crochet de Lunéville. L’outil, dont la pointe se termine par un crochet, permet d’appliquer perles et paillettes avec une régularité irremplaçable, en allant beaucoup plus vite qu’avec une aiguille, à condition bien sûr de maîtriser la technique spécifique qui nécessite un travail à l’envers. Pour élargir ses compétences et affiner sa technique, Stéphanie Ré a également suivi une formation au Bégonia d’Or, pour broder au fil d’or, aux ateliers Darolti et au Conservatoire de broderie de Lunéville.
Des créations uniques
L’artisane conçoit et réalise des montures, des boucles d’oreilles, des bracelets – celui aux perles de vermicelles rouges est particulièrement élégant –, des broches en or, des barrettes de mariage, des coussins… Les Pères Noël avaient l’embarras du choix. Sa technique de broderie d’or sur organza de soie ou à base de cannetille ou de jaseron lui permet également de travailler la broderie de robes de mariée, de costumes de matadors ou encore sur les boléros d’écarteurs ou de gilets de cavaliers de courses landaises.
Toutes ses créations entièrement réalisées à la main sont uniques. « Même si je réalise parfois des petites séries de trois ou quatre bijoux, il n’y en a jamais deux parfaitement identiques », confie-t-elle. C’est là tout le charme du travail de cette petite main talentueuse, mais c’est aussi sa faiblesse, car on comprend aisément que les prix, qui restent mesurés, ne peuvent être les mêmes que ceux des objets standardisés et manufacturés.
Introduction et amélioration
L’artiste saint-pauloise propose des cours d’initiation et de perfectionnement car, dit-elle, « cet art, symbole du luxe à la française, est à la portée de tous. En transmettant mon savoir-faire, je souhaite que toutes les femmes aient accès à la broderie haute couture qui les fait rêver.
Tout le matériel est fourni. Le cours niveau 1 (durée six heures) permet d’apprendre à utiliser le crochet de Lunéville en travaillant à deux mains. Le cours 2 couvre le point de chaînette, la pose de perles, de paillettes ou de bassins fluviaux.
Contact: Lunedolia Broderies, 3 bis, rue Maréchal-Lyautey, 40990 Saint-Paul-lès-Dax 06 43 89 80 33, [email protected]
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