Dans un contexte baissier pour les principaux producteurs de lait européens, la France s’en sort bien. En cumulé de janvier à septembre, les volumes produits ont augmenté de 1,1 % sur un an, tous laits de vache confondus (conventionnel, bio et AOP/IGP). Une bonne croissance de l’herbe a soutenu la production. Cependant, la collecte diminuera à nouveau vers la fin 2024, subissant les effets de la fièvre catarrhale du mouton (FCO) dans le Grand Est, les Hauts-de-France et plus tard dans les Pays de la Loire.
Prix record du beurre
Concernant le prix du lait, une baisse de 1,6% a eu lieu sur les neuf premiers mois de l’année en France (prix standard). Il augmente cependant à nouveau depuis juillet, ce qui devrait atténuer la baisse observée sur douze mois en 2024. En moyenne de janvier à septembre, le prix du lait conventionnel aux niveaux réels s’est établi à 480 €/1 000 l en France.
La hausse du prix du beurre a contribué à soutenir le prix du lait au cours de la seconde partie de l’année. Le prix du beurre a battu des records en raison des tensions mondiales sur les ressources laitières. La barre des 8 000 €/t a été franchie en septembre en France. Bien que le marché du lait en poudre soit très calme, les prix sont plus élevés que d’habitude.
La hausse des collectes provoque un rebond de l’industrie manufacturière, notamment dans le segment des ultra-frais et des fromages. À l’inverse, la production de poudres de lait infantile est en déclin, à mesure que les débouchés à l’exportation s’érodent. Sur neuf mois, les expéditions vers la Chine ont chuté de 28 %.
Côté consommation, les hausses de prix sont plus mesurées en 2024 qu’en 2023. Le prix des produits laitiers a baissé de 3% sur dix mois par rapport à 2023. Les achats des ménages en produits laitiers résistent bien. Pour contrer l’inflation, une stratégie de déplacement vers le bas de la fourchette est à l’œuvre.
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