Des élus écologistes parisiens ont déposé un recours volontaire pour demander le retrait de l’autorisation accordée au groupe LVMH d’habiller la façade d’un de ses immeubles des Champs-Élysées d’un tronc métallique géant. Ils prétendent qu’il s’agit de publicité déguisée.
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Première étape avant le renvoi devant le tribunal administratif, ce recours gratuit est adressé à la maire (PS) Anne Hidalgo par des élus écologistes, ainsi que par les associations SOS Paris et Résistance aux agressions publicitaires (RAP).
Classé monument historique, le grand immeuble situé au 103-111 avenue des Champs-Élysées abritera un nouveau magasin phare de 6 000 m² du groupe de luxe LVMH, ainsi qu’un hôtel, un spa, un restaurant et des galeries d’art.
Selon les requérants, une demande « signe temporaire » a été déposée le 1er juin 2023, mais selon la Ville l’autorisation court “jusqu’en 2027”ou quatre ans.
Installée à l’automne 2023 parallèlement à la façade du bâtiment et éclairée la nuit, la malle chatoyante en acier et bois, symbole de l’histoire de la célèbre maroquinerie Louis Vuitton, fait face au magasin phare du groupe de luxe et empiète également sur les deux rues adjacentes.
Les architectes des bâtiments de France ont donné leur accord pour sa réalisation, tandis que le propriétaire devra s’acquitter d’une taxe de 1,7 million d’euros, a expliqué la Ville à l’AFP, précisant que cette “bâche” n’était pas « non considéré comme de la publicité » puisque le bâtiment appartient à LVMH.
Les requérants estiment au contraire que l’installation « contourne les règles publicitaires locales et nationales » et que la période d’autorisation est « excessif et illégal ».
« Ce n’est pas la première fois que cette entreprise bénéficie d’un traitement un peu trop favorable de la part de la ville de Paris. LVMH n’est ni en dessous ni au dessus des lois et doit respecter strictement les réglementations locales en matière de publicité. »a déclaré l’élu écologiste Émile Meunier dans un communiqué.
« Paris n’est pas à vendre ! »a jugé Christine Nédélec, présidente de l’association de défense du patrimoine SOS Paris.
Contactés, le groupe LVMH et la Ville de Paris n’ont pas pu être joints dans l’immédiat.
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