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Des corridas dans le Tarn ? Ce club fait vivre la culture taurine à Albi

l’essentiel
Réputé pour son rugby, le Tarn l’est moins pour la tauromachie. Cependant, un club taurin a vu le jour à Albi. A défaut d’arènes, l’association organise des sorties autour de la culture taurine.

“Nous ne demandons pas de construire une arène à Albi”, plaisante Michel Bressolles, président de “La Plaza de Toros”. “Chacun a sa propre identité, sa culture et sa propre histoire.” Depuis l’année dernière, cette association albigeoise organise des sorties taurines dans tout le sud de la et en Espagne pour faire découvrir cette culture.

« Nous vivons dans un désert taurin »

Courses camarguaises, courses landaises, corridas à pied ou à cheval… Des visites d’élevages spécialisés sont également proposées en Espagne, au Portugal, dans le Gers, dans les Landes pour rencontrer les acteurs de cette filière et comprendre comment se fait la sélection des taureaux. qui se rendront dans les différentes arènes. Des visites de sites culturels et des dégustations de spécialités culinaires sont également proposées aux adhérents.

Certes, la tauromachie ne fait pas partie de la culture tarnaise, mais l’ambition du club est ailleurs : « Nous ne voulons pas promouvoir mais provoquer des rencontres autour de la tauromachie », affirme Jean-Marc Pastor, ancien sénateur du Tarn et membre de l’association. « Nous sommes partis du constat que nous vivons dans un désert taurin. Nous avons donc créé des affinités autour de cette même passion », explique Michel Bressolles.

“On entend les critiques”

« Il faut voir le plaisir dans et autour des arènes. La tauromachie est indissociable des fêtes », ajoute le président de La Plaza de Toros, « il y a toujours des manifestations folkloriques dans les villes ».

Cependant, ce type d’activité attire beaucoup d’attention, notamment la corrida. Ces pratiques sont décriées par de nombreuses associations de protection des animaux soulignant « la cruauté » de ces spectacles. « Nous entendons les critiques. J’étais agriculteur, j’emmenais les animaux à l’abattoir. Chaque année, on tuait le cochon, je ne pense pas que ce soit considéré comme une maltraitance», se défend Jean-Marc Pastor. L’association recherche avant tout « l’ouverture d’esprit ». “Certains membres de l’association ne vont jamais voir ces spectacles à cause de la souffrance”, ajoute Michel Bressolles.

“Ces spectacles permettent de voir comment l’homme évolue face à la force d’un animal”, explique Jean-Marc Pastor. « Je dirais que c’est une manifestation spontanée de l’intelligence de l’Homme sur l’animal. Il déploie une stratégie basée sur le comportement du taureau et sur la compréhension de ses réactions », affirme Michel Bressolles, qui laisse libre à chacun de se faire sa propre opinion sur le sujet.

 
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